Gilbert Dupont a relevé sa recommandation sur Boiron d'Alléger à Accumuler mais abaissé son objectif de cours de 33,6 à 22,6 euros. La violente baisse du cours (-22,9% à 20,1 euros) survenue lors de la publication des résultats incite le broker à retenir une opinion positive sur le titre. Le nouvel objectif de cours intègre les nouvelles estimations du courtier et le manque de visibilité à court terme (class action aux Etats-Unis, dépendance aux pathologies hivernales, profit warning...).
" Notre prime de risque s'en retrouve ainsi fortement relevée de 12,74% vs 10,34%. Gardons enfin en mémoire que la baisse du titre pourrait donner l'occasion à Boiron d'utiliser à bon escient une partie de sa trésorerie pléthorique en rachetant quelques titres", a souligné Gilbert Dupont.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- Bourbon a opéré un recentrage sur l'offshore pétrolier. Le groupe souhaite s'affirmer comme le leader des services maritimes à l'offshore moderne ;
- La stratégie de Bourbon est d'affréter les bateaux dans le cadre de contrats à long terme. Ce qui permet de lisser le chiffre d'affaires ;
- La rentabilité d'un navire en propriété est toujours positive ;
- Bourbon dispose d'une flotte jeune, moderne et innovante, qui lui permet d'être très compétitif auprès des compagnies pétrolières, même quand le secteur est affecté par des surcapacités. Ces compagnies peuvent ainsi réduire leurs coûts ;
- Le plan stratégique 2015, présenté fin juin 2010 à Shanghaî, a été bien accueilli par les investisseurs. Le groupe prévoit d'investir 2 milliards de dollars pour continuer d'accroître et moderniser sa flotte de navires destinés au secteur pétrolier, dont le nombre devrait passer d'environ 360, à fin 2009, à 600 d'ici à 2015 ;
- Bourbon a pris le contrôle de sa filiale brésilienne Delba Maritima Navegaçao. Cette opération permet au groupe de consolider ses positions sur le très porteur marché brésilien et de renforcer à l'avenir ses positions commerciales et ses investissements.
Les points faibles de la valeur
- Comme toutes les sociétés parapétrolières, le groupe est fortement dépendant de l'investissement des compagnies pétrolières qui doivent investir dans le sismique, dans l'optique du renouvellement de leurs réserves pétrolières ;
- Le groupe est pénalisé par le retour des surcapacités, notamment dans les navires à forte capacité ;
- Son statut de « late cyclical », c'est-à-dire qui réagit avec retard aux cycles économiques, pénalise la valeur dans les phases de reprise.
Comment suivre la valeur
- Le prix du pétrole est un facteur déterminant : un prix élevé favorise les investissements des grandes compagnies, puisque plus rentables ;
- Le secteur devrait bénéficier à l'avenir du retour sur le marché de projets retardés et de la reprise progressive de l'activité dans le golfe du Mexique (GoM) ;
- L'évolution du dollar influe sur les résultats, étant donné que le chiffre d'affaires est en grande partie libellé dans cette devise et les coûts dans d'autres devises ;
- A suivre également la réglementation sur les forages en haute mer.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Pétrole et parapétrolier
En se basant sur une amélioration des perspectives économiques, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a revu à la hausse ses prévisions de demande mondiale de pétrole pour 2010 et 2011 de 80.000 et 50.000 barils par jour. Cette révision résulte de la prise en compte de nouvelles estimations concernant la croissance économique mondiale, notamment celles émanant du FMI et de l'ocde En conséquence, l'AIE considère que le monde devrait consommer cette année 86,6 millions de barils par jour (mbj), soit 1,8 million de plus qu'en 2009 (+2,2%). En 2011, la consommation de pétrole devrait s'établir à 87,9 mbj, ce qui constitue une hausse de 1,3 millions de barils (+1,5%) par rapport à 2010. L'hypothèse sous-jacente est que l'activité économique mondiale se développe de 4,5% cette année et de 4,3% l'an prochain. La croissance de la demande de pétrole devrait provenir quasiment uniquement des pays émergents. Ainsi en Chine, la consommation de pétrole a progressé de près de 10% sur un an à fin juin. Ce pays est récemment devenu le premier consommateur d'énergie au monde, détrônant ainsi les Etats-Unis.