La tendance s'est inversée à Wall Street après trois journées consécutives de baisse. Les cours sont soutenus par les rachats à bon compte. Par ailleurs, la Cour constitutionnelle allemande a rejeté les plaintes visant à bloquer la participation de l'Allemagne aux plans d'aide des pays de la zone euro. Le contraire aurait retardé la mise en oeuvre du plan de sauvetage de la Grèce. A la mi-séance, les indices Dow Jones et Nasdaq rebondissent respectivement de 1,62% à 11 319,20 points et de 1,69% à 2 515,76 points.
L'action Yahoo ! progresse de 3,25% à 13,33 dollars après l'annonce de la démission de sa directrice générale, Carole Bartz. Depuis son accession à ce poste en janvier 2009, après l'échec de l'offre de rachat de Microsoft, les ventes du groupe ont reculé et il a perdu des parts de marché au profit de Google et de Facebook. Par ailleurs, les relations avec le site chinois Alibaba, dont il détient 40%, avaient tourné à l'aigre en début d'année, en raison du transfert d'Alipay, solution d'origine chinoise de paiement sur Internet, à une société possédée par le patron d'Alibaba.
Les chiffres économiques du jour
Le livre Beige de la Fed sur la santé de l'économie sera publié à 20h.
Les valeurs à suivre aujourd'hui
ALTERA
Le fabricant de puces programmables Altera a réduit ses prévisions de ventes pour le troisième trimestre. Elles sont désormais attendues entre -3% et +1% par rapport au trimestre précédent, contre de +2% à +6% auparavant. Le chiffre d'affaires devrait donc atteindre entre 532 et 554 millions de dollars, à comparer avec un consensus FactSet de 567,2 millions de dollars. Le groupe a mis en cause une demande plus faible que prévu en provenance de certains secteurs, comme les télécoms et le sans-fil, en particulier hors Asie.
DISNEY
Andrew P. Mooney, président de la division Disney Consumer Products, pendant près de 12 ans, a annoncé sa démission. Cette division est en charge des ventes de produits sous licence Disney. Andrew P. Mooney a indiqué qu'il cherchait une nouvelle position de leader dans une autre organisation.
GOLDMAN SACHS
La justice américaine approfondit son enquête sur Goldman Sachs, selon les informations du Wall Street Journal. Les procureurs de New York s'intéresseraient notamment à la façon dont la banque américaine aurait présenté certains instruments liés aux crédits immobiliers avant la crise financière, précise le quotidien financier. L'enquête a débuté suite à un document émanant d'une sous-commission du Sénat en avril dernier. Ce rapport estimait que la puissante banque d'affaires s'était livrée à des opérations aux dépends de ses clients.
INTERNATIONAL PAPER
Le groupe papetier américain International Paper est parvenu à un accord pour racheter son concurrent Temple Inland après avoir relevé son offre de 5% à 3,7 milliards de dollars. Le groupe américain a annoncé qu'il prendrait en charge environ 600 millions de dollars de dette contractée par Temple. Selon les termes de l'opération, qui doit être finalisée au premier trimestre 2012, International Paper offre 32 dollars par action en numéraire. Cette proposition représente une prime de 30% par rapport au cours du titre à la clôture de la Bourse vendredi soir.
KRAFT
Kraft a annoncé que son projet de scission serait effectif vers fin 2012. L'entité qui regroupera ses activités alimentaires généralistes en Amérique du Nord affichera un chiffre d'affaires de 16 milliards de dollars. L'entité snack devrait, elle, afficher un chiffre d'affaires de 32 milliards de dollars. La première se distinguera par un free cash flow vigoureux et la seconde par son profil de croissance.
NVIDIA
Le spécialiste des processeurs graphiques Nvidia a présenté des prévisions de ventes supérieures aux attentes pour son exercice 2013, qui démarre le 30 janvier 2012. Il cible un chiffre d'affaires compris entre 4,7 et 5 milliards de dollars et une marge brute de 51% à 53%. Le consensus FactSet s'élevait à seulement 4,4 milliards de dollars. « Le futur de l'informatique se trouve dans la mobilité et l'image, et nous sommes bien placés pour être un leader dans cette nouvelle ère », a déclaré Jen-Hsun Huang, directeur général de Nvidia.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.
ISM (indice) : L'ISM, l'association des directeurs d'achats américains (Institut for Supply Management, anciennement NAPM) publie, le premier jour ouvré de chaque mois, à 16h00 (heure de Paris), un rapport sur l'activité du secteur manufacturier d'après son enquête réalisée au cours du mois précédent auprès de responsables des achats de plus de 400 entreprises de 20 secteurs manufacturiers.
Le volet le plus attendu de ce "Report On Business" est l'indice composite Purchasing Managers Index (qui combine les indicateurs spécifiques du niveau des prises de commandes, de la production, de l'emploi, des livraisons et des stocks). Cet indice PMI s'avère un très bon indicateur avancé de l'économie. On considère qu'au-delà de 50 %, il signale une expansion du secteur manufacturier, et une contraction en deçà, et qu'un indice qui se maintient durablement sous les 42,7 % signale une contraction de l'ensemble de l'économie.
Free Cashflow : Terme anglais fréquemment utilisé à la place de " flux de trésorerie disponible après impôt ". Il s'agit du flux de trésorerie (l'apport de liquidités) issu de l'activité de l'entreprise, diminué des charges d'imposition. Le free cashflow représente en fait les liquidités disponibles pour rembourser les emprunts contractés par l'entreprise ou pour rémunérer ses actionnaires.