L'action Fairchild Semiconductor gagne désormais 0,72% à 12,57 dollars après une ouverture en baisse de 6%. Le fabricant de semi-conducteurs, dont les produits se retrouvent aussi bien dans les téléphones portables que les ordinateurs, a averti sur ses ventes du troisième trimestre en raison d'une demande inférieure de la part de ses distributeurs. Il vise désormais un chiffre d'affaires de 400 à 410 millions de dollars, contre de 433 à 446 millions auparavant. Le consensus était de 439,5 millions de dollars.
Fairchild cible par ailleurs une marge brute ajustée de 36% à 36,5%, à comparer avec une fourchette précédente de 36,5% à 36,9%. Il s'agit d'une mesure de la rentabilité très suivie par les analystes car elle est un indicateur de la capacité d'un groupe à gérer ses coûts, qui sont élevés dans le secteur des semi-conducteurs.
Le groupe a notamment mis en cause la demande pour les produits destinés aux ordinateurs et aux produits grand public. Fairchild a précisé qu'il avait préféré agir « agressivement » en raison de l'ENVIRONNEMENT incertain afin conserver des niveaux de stock optimum.
A la mi-août, Morgan Stanley avait adopté une opinion plus prudente à l'égard du secteur des semi-conducteurs, estimant que la récente baisse des cours était le reflet de l'anticipation d'une vague de profit warning et de dégradations de prévisions de résultats à la fin du troisième trimestre. L'analyste jugeait peu vraisemblable une surperformance du secteur, avant au moins que ces profit warning et dégradations ne se matérialisent.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
=/Semi-conducteurs/=
De façon à adapter leur production à la forte demande de produits électroniques, les fabricants de semi-conducteurs ont prévu d'investir cette année le montant record de 47,2 MdUSD dans leurs usines. Les plus grands investisseurs sont Intel et le fondeur taîwanais TSMC. Preuve que les industriels ont une plus grande confiance en l'avenir, les fabricants de mémoire, qui ont été confrontés fin 2010 à une chute historique des prix des DRAM («dynamic random access memory»), anticipent un rebond pour 2011, du fait notamment d'une forte surcapacité de production après une chute, selon iSuppli, de 40% au dernier trimestre 2010. L'américain Micron, quatrième fabricant mondial de mémoire, constate déjà un redressement des prix comme son concurrent Samsung.