La Bourse de Paris évoluait en forte baisse vendredi, perdant 1,80%, après quatre séances dans le vert consécutives, jouant la prudence avant la publication des très surveillés chiffres mensuels de l'emploi aux Etats-Unis.
A 09H32 (07H32 GMT), le CAC 40 lâchait 58,86 points à 3.206,97 points. La veille, il avait pris 0,28%. Il a jusqu'à présent fini dans le vert chaque jour de la semaine, pour s'adjuger 5,77% au total.
Les investisseurs soufflaient donc un peu et prenaient quelques bénéfices, d'autant que Wall Street a fait preuve d'une certaine nervosité la veille, le Dow Jones perdant 1,03% et le Nasdaq 1,30%.
Tous les regards sont tournés vers la publication des chiffres de l'emploi pour août, prévue à 14H30, un des indicateurs les plus attendus par les marchés, dans un contexte de vives inquiétudes sur la croissance américaine.
Pour les économistes du courtier Aurel BGC, "les différents indicateurs précurseurs des créations d'emplois laissent attendre qu'elles seront peu nombreuses, mais positives". Le consensus des analystes s'attend à 68.000 créations nettes d'emplois pour un taux de chômage de 9,1%.
Certains économistes, comme ceux d'ING, estiment toutefois que même un mauvais chiffre ne serait pas forcément mal accueilli par les investisseurs, puisqu'il renforcerait la probabilité de nouvelles mesures de relance, ce qui "serait encourageant pour les marchés boursiers".
La plupart des valeurs reculaient vendredi matin, surtout les plus dépendantes de la conjoncture, telles que Renault (-2,73% à 27,23 euros) et ArcelorMittal (-3,38% à 14,58 euros).
Les valeurs bancaires souffraient également, à l'image de BNP Paribas (-2,68% à 34,69 euros) et Crédit Agricole (-3,59% à 6,44 euros).
Les autorités fédérales américaines envisagent de réclamer des milliards de dollars de dédommagement à plusieurs grands établissements, dont JPMorgan Chase, Goldman Sachs ou Deutsche Bank, pour leur rôle dans le scandale des crédits "subprime", selon le New York Times.
Schneider Electric lâchait 4,19% à 44,70 euros. Trois directeurs généraux du groupe se sont installés à Hong Kong, tandis que le président du directoire Jean-Pascal Tricoire compte y passer davantage de temps, afin d'accélérer le développement en Asie.
Carrefour perdait 2,81% à 17,67 euros après avoir vu la recommandation sur son titre abaissée à "neutre", contre "surpondérer" auparavant, par HSBC.
Pernod Ricard (-0,79% à 61,43 euros) ne profitait pas lui d'un relèvement d'opinion de "vendre" à "conserver" par Deutsche Bank.
Hors CAC 40, Neopost s'envolait (+8,31% à 55,24 euros) après avoir annoncé un chiffre d'affaires en augmentation de 2,7% au premier semestre, à 483,6 millions d'euros et revu à la hausse son objectif de croissance pour l'année.
Stallergenes prenait 0,98% à 49,89 euros. Le groupe a publié un bénéfice net en hausse de 18% au premier semestre à 23,7 millions d'euros et a vu la recommandation sur son titre relevée à "conserver", contre "vendre", par S&P Equity Research.