Les marchés européens reculent nettement deux heures avant la publication des très attendus chiffres de l'emploi aux Etats-Unis. 68 000 emplois auraient été créés le mois dernier, selon le consensus Bloomberg. Les secteurs cycliques (automobile, construction...) et les financières font l'objet des dégagements les plus importants. A Paris, Neopost échappe à la baisse au relèvement de ses objectifs 2011 de ventes. Toutes les valeurs du CAC 40 sont dans le rouge. Vers 12h20, l'indice parisien recule de 2,55% à 3182,70 points et le FTSE Eurotop 100 de 1,73% à 1942,38 points.
Le titre London Stock Exchange recule de 2,09% à 913 pence aujourd'hui dans un marché européen baissier. La bourse d'échanges britannique a confirmé être en négociations pour reprendre la chambre de compensation LCH.Clearnet. Il s'agit de la dernière chambre de compensation indépendante d'Europe. Selon les informations du Financial Times, l'offre du LSE valorise LCH.Clearnet à 1 milliard d'euros. Ce mouvement place le britannique face au prestataire de services Markit, qui cherche également à prendre le contrôle de la société.
A Paris, l'action Neopost (+ 8,82% à 55,50 euros) s'affranchit de la baisse des marchés grâce au relèvement de sa prévision de croissance des ventes 2011. Le relèvement de l'opinion de l'influent broker Exane de Neutre à Surperformance, avec un objectif abaissé de 68 euros à 66 euros, contribue également à la bonne orientation du fournisseur de solutions de traitement du courrier. Neopost s'est permis de relever ses prévisions après avoir enregistré une accélération de sa croissance au deuxième trimestre, clos fin juillet.
En revanche, Schneider Electric (-4,65% à 44,485 euros) ferme la marche de l'indice CAC 40, pénalisé par la dégradation de l'opinion de l'influent bureau d'études Exane de Surperformance à Neutre. L'objectif de cours a été abaissé de 24% à 95 euros. Selon des indicateurs avancés du broker, il existe un risque que le chiffre d'affaires du spécialiste des équipements électriques et des automatismes affiche un déclin compris entre 0% et 5% en 2012 sur une base organique.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice des prix à la production industrielle a augmenté de 0,5% dans la zone euro et de 0,4% dans l'Union européenne en juillet par rapport à juin. En juin, les prix étaient restés stables dans les deux zones. En juillet 2011 comparé à juillet 2010, les prix à la production industrielle ont enregistré une hausse de 6,1% dans la zone euro et de 7% dans l'UE27.
Les investisseurs attendent les chiffres du marché de l'emploi aux Etats-Unis en août (évolution de l'emploi et taux de chômage).
A la mi-séance, l'euro cote 1,4242 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.