La Bourse de Paris reculait jeudi à la mi-journée, les investisseurs prenant leurs bénéfices après trois séances de hausse et jouant la prudence avant la publication de l'indice ISM d'activité dans l'industrie américaine.
A 12H32 (10H32 GMT), le CAC 40 perdait 1,09%, cédant 35,81 points à 3.220,95 points dans un volume d'échnages de 1,191 milliard d'euros.
"Le marché avait progressé sur les trois dernières séances de plus de 5%, il est normal que les investisseurs prennent leurs bénéfices", commente Arnaud de Champvallier, gérant d'actions chez Turgot Asset Management.
Les intervenants s'inquiètent aussi de l'activité manufacturière aux Etats-Unis qui pourrait être décevante alors que cette dernière a chuté en zone euro à son plus bas niveau depuis deux ans.
La crise de la dette pesait aussi sur les échanges alors que les discordances entre dirigeants européens perdurent. Dernière en date, le président de l'UE, Herman Van Rompuy, a minimisé la portée de la "règle d'or" budgétaire que Paris et Berlin veulent imposer à la zone euro, au moment même où la France en vantait les mérites.
Les responsables de la zone euro "peinent toujours à s'accorder sur les détails" d'une nouvelle aide à la Grèce, et ces désaccords persistants mettent en lumière le fait que les ministres des Finances continuent de représenter principalement leurs intérêts nationaux, soulignent les analystes de Commerzbank.
Du côté des valeurs, les bancaires cédaient du terrain sur fond d'incertitudes sur une éventuelle recapitalisation de certaines banques en Europe. Crédit Agricole perdait 4,27% à 6,52 euros, BNP Paribas 2,04% à 35,14 euros et Société Générale 0,47% à 23,25 euros.
Hors CAC 40, Lagardère abandonnait 9,89% à 21,45 euros, alors que le groupe de médias a revu à la baisse ses prévisions pour 2011 après avoir publié une chute de 65% de son bénéfice net au premier semestre.
Eiffage cédait 12,54% à 29,65 euros. Le groupe de BTP a vu son bénéfice net chuter de 38,5% au premier semestre à 43 millions d'euros.
April perdait 7,47% à 13,450 euros après avoir publié un bénéfice en recul de 27,3% au premier semestre 2011 à 29,5 millions d'euros.
Fimalac prenait 5,64% à 25,84 euros, porté par l'annonce de la cession de sa filiale Algorithmics, spécialisée dans les logiciels pour l'industrie financière, à l'américain IBM.