La Bourse de Paris était en légère baisse jeudi matin, les investisseurs jouant la prudence après trois séances de hausse et avant la publication de l'indice ISM d'activité dans l'industrie américaine.
A 09H44 (07H44 GMT), l'indice reculait de 0,40%, cédant 15,26 points à 3.243,68 points.
"La publication des résultats de lenquête ISM manufacturière constitue un temps fort" de la séance alors que "la perception de la conjoncture et des perspectives économiques par les investisseurs sest sensiblement dégradée récemment", souligne Christian Parisot chez Aurel BGC.
"Le fort rebond de lactivité manufacturière observé en juillet sous leffet de la reprise des livraisons japonaises de pièces détachées automobiles pourrait être suivi dune contraction ponctuelle de la production sur le mois daoût", estime l'économiste.
Outre cet indice ISM qui sera publié à 16H00, les investisseurs suivront également outre-Atlantique les demandes hebdomadaires d'allocations chômage, les chiffres de la productivité au second trimestre et les dépenses de construction en juillet.
Le secteur bancaire retenait une fois de plus toutes les attentions sur fond d'incertitudes sur la solidité financière des établissements européens.
Les calculs des économistes du FMI montrent que si ces banques inscrivaient à leur bilan les obligations des Etats de la zone euro à leur valeur de marché, leurs fonds propres tangibles chuteraient d'environ 200 milliards d'euros au total, soit de 10 à 12%, selon le Financial Times.
Ces chiffres avaient poussé samedi la directrice du Fonds, Christine Lagarde, à encourager les Européens à recapitaliser, si besoin par des fonds publics, les banques du continent, alors que les Européens défendent la solidité de leurs établissements.
La crise de la dette est loin d'être terminée et les discordances entre dirigeants européens se poursuivent. Dernière en date, le président de l'UE, Herman Van Rompuy, a minimisé la portée de la "règle d'or" budgétaire que Paris et Berlin veulent imposer à la zone euro, au moment même où la France en vantait les mérites.
La séance est particulièrement riche en publications d'entreprises.
Pernod-Ricard lâchait 1,38% à 61,76 euros malgré un bénéfice annuel en hausse.
Lagardère abandonnait 9,06% à 21,66 euros, alors que le groupe de médias a revu à la baisse ses prévisions pour 2011 après avoir publié une chute de 65% de son bénéfice net au premier semestre.
Eiffage cédait 7,68% à 31,29 euros. Le groupe de BTP a vu son bénéfice net chuter de 38,5% au premier semestre à 43 millions d'euros.
April perdait 6,10% à 13,68 euros après avoir publié un bénéfice en recul de 27,3% au premier semestre 2011 à 29,5 millions d'euros.
Fimalac bondissait de 7,73% à 26,35 euros, porté par l'annonce de la cession de sa filiale Algorithmics, spécialisée dans les logiciels pour l'industrie financière, à l'américain IBM.