La Bourse de Paris accentuait ses gains mercredi après-midi après la publication d'un indicateur décevant sur l'emploi aux Etats-Unis qui renforce la conviction des investisseurs que la banque centrale américaine ne pourra échapper à la mise en place de nouvelles mesures de relance.
A 15H18 (13H18 GMT), le CAC 40 gagnait 2,27% à 3.232,21 points, dans un volume d'échanges réduit de 1,565 milliard d'euros.
Les marchés américains sont attendus à la hausse à l'ouverture à 15H30, les contrats à terme sur les grands indices boursiers new-yorkais prenant 0,90%. Le secteur privé aux Etats-Unis a ralenti ses embauches en août, créant 91.000 emplois sur le mois, soit moins qu'attendu par les analystes, selon le cabinet de conseil en ressources humaines ADP.
"Ce mauvais indicateur est clairement décevant, mais paradoxalement il est interprété comme un argument pour que la Fed trouve des solutions supplémentaires pour soutenir l'économie" lors de sa prochaine réunion le 20 septembre, commente Dov Adjedj, gérant d'actions chez Aurel BCG.
A en croire les minutes de la dernière réunion de la Fed, publiées mardi, la majorité des membres de son comité de politique monétaire étaient "daccord pour estimer que la dégradation de la conjoncture et des perspectives économiques nécessitait de prendre des mesures additionnelles", commente Christian Parisot, économiste chez Aurel BCG.
Du côté des valeurs, Bouygues accentuait encore ses gains, bondissant de 15,94% à 26,76 euros alors que le groupe diversifié a annoncé un projet de rachat sur ses propres actions d'un montant maximal de 1,25 milliard d'euros, qui va permettre à la famille fondatrice de se renforcer au capital.
Les valeurs cycliques, très dépendantes de la conjoncture, profitaient du regain d'optimisme des investisseurs. Peugeot s'adjugeait 4,34% à 20,93 euros, Renault 4,04% à 27,89 euros et ArcelorMittal 3,52% à 15,12 euros.
Hors CAC 40, Haulotte Group perdait 5,78% à 9,62 euros, pénalisé par la publication d'un résultat opérationnel courant toujours négatif.