Les banques enregistrent l'une des plus fortes progressions sectorielles aujourd'hui, grâce notamment à l'officialisation de la fusion entre les banques grecques EFG Eurobank et alpha Bank. L'indice EuroStoxx des banques gagne ainsi 3,56%. L'action Alpha Bank s'est envolée de 30% à la Bourse d'Athènes et celle d'EFG Eurobank, de 29,5%. Le rapprochement des numéros deux et trois du secteur donnera naissance à la plus importante banque privée du pays. En Italie, Intesa Sanpaolo gagne 3,56% à 1,16 euro.
A Paris, Société Générale gagne 4,41% à 22,27 euros et Crédit Agricole, 3,91% à 6,67 euros ; les deux établissements possèdent des filiales en Grèce, respectivement Geniki et Emporiki. BNP Paribas, qui n'a pas de filiale dans ce pays, progresse quand même de 3,50% à 34,7 euros.
Cette opération prendra la forme d'un échange d'actions, à raison de cinq titres Alpha Bank pour 7 titres EFG Eurobank. Les actionnaires actuels d'Alpha détiendront 57,5% du capital de la nouvelle entité et ceux d'Eurobank, 42,5%.
Elle sera suivie d'une émission de capital de 3,9 milliards d'euros à laquelle participera le fonds souverain du Qatar, déjà actionnaire d'Alpha Bank. Il injectera 500 millions d'euros grâce à une émission d'obligations convertibles.
Selon les analystes, cette transaction évitera aux deux banques de faire appel aux capitaux publics (Financial Stability Fund). Elle pourrait aussi inciter à d'autres rapprochements au sein d'un secteur bancaire grecque très affaibli par la crise de la dette souveraine.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Finance - Banques
Deux changements importants vont avoir un impact sur l'avenir des banques françaises. Premièrement, elles vont être soumises à une nouvelle taxe dès l'année prochaine. La taxe bancaire, qui s'appliquera à une vingtaine de banques, établissements de crédit et entreprises d'investissement, abondera le budget de l'Etat à hauteur de 504 millions d'euros l'an prochain. A cela s'ajoutera une augmentation de la participation des établissements financiers au fonds de garantie des dépôts, à hauteur de 90 millions d'euros supplémentaires en 2011, 2012, puis 2013, soit 270 millions en tout. En 2013, les autorités estiment que plus de 1 milliard d'euros de recettes supplémentaires sera prélevé auprès des banques. De plus, de nouvelles normes prudentielles vont voir le jour avec la finalisation de l'accord Bâle III, applicable à l'HORIZON 2019. L'objectif est de relever de 2% à 7%, d'ici 2019, le ratio de solvabilité bancaire. Ce ratio rapporte les fonds propres d'un établissement à ses engagements dans l'économie. Plus il est élevé plus les prises de risques sont limitées.