Le PS a demandé au gouvernement mardi, lors de la réunion de son bureau national consacré à la crise, "un changement profond de politique budgétaire et fiscale" dès la session extraordinaire du Parlement début septembre.
"En cette rentrée marquée par de grandes inquiétudes pour l'économie française et européenne, et particulièrement difficile pour l'emploi et le pouvoir d'achat des Français, le Parti socialiste demande au gouvernement un changement profond de politique budgétaire et fiscale. Ce changement doit intervenir sans attendre, dès la session extraordinaire qui débutera au Parlement le 6 septembre", affirme le PS dans un communiqué.
Il réaffirme son refus d'"une prétendue +règle d'or+ qui ne règle rien pour réduire aujourd'hui les déficits puisqu'elle ne s'applique pas au gouvernement actuel, et qui ne porte aucune solution pour l'avenir tant elle est facile à contourner".
"Un changement de politique fiscale doit intervenir dès le projet de loi de finances pour 2012", affirment également les socialistes. Ils demandent notamment "l'annulation de l'allègement de l'ISF (Impôt de solidarité sur la fortune), la suppression des exonérations de charges sur les heures supplémentaires, celle des niches fiscales inutiles et inefficaces" ainsi que "l'ensemble des cadeaux fiscaux, dont ceux de la loi TEPA (Travail, emploi, pouvoir d'achat)".
Le PS veut "une réforme fiscale ambitieuse qui fasse contribuer les plus aisés et les revenus du capital au financement des investissements d'avenir et des solidarités et à la réduction de l'endettement".
Il s'engage "en faveur d'une modulation de l'impôt sur les sociétés en fonction du réinvestissement des bénéfices dans l'outil productif, du recentrage du crédit impôt recherche sur les dépenses de recherche et développement des pme de moins de 200 salariés et vers les entreprises industrielles stratégiques et de souveraineté, de la création d'une Banque publique d'investissement".