La Bourse de Paris a terminé mardi en hausse pour la deuxième séance d'affilée, prenant 1,08%, soutenue par Wall Street et attentiste quelques jours avant un discours du président de la Réserve fédérale américaine (Fed) Ben Bernanke.
L'indice CAC 40 a gagné 33,01 points à 3.084,37 points, dans un volume d'échanges très faible de 2,740 milliards d'euros. La veille, il avait progressé de 1,14%.
Parmi les autres places européennes, Francfort a pris 1,07%, Londres 0,67% et l'Eurostoxx 50 0,76%.
Le marché parisien a passé l'essentiel de la journée dans le vert, s'adjugeant 2% en début de matinée, avant de faiblir un peu dans l'après-midi, passant même brièvement dans le rouge.
Les investisseurs ont finalement suivi la tendance imposée par Wall Street qui progressait nettement après un départ poussif.
"C'est une séance relativement tranquille en terme de volume d'activité. Les investisseurs sont un peu attentistes", a fait remarquer Yves Marçais, vendeur d'actions chez Global Equities.
"Les marchés se focalisent beaucoup sur vendredi prochain et le discours de Ben Bernanke", a-t-il ajouté, en référence à l'intervention du président de la Fed à Jackson Hole (ouest des Etats-Unis).
Les investisseurs se demandent notamment si la Fed va annoncer de nouvelles mesures exceptionelles, comme un troisième programme de rachat de titres de dette, ce qui pourrait soutenir l'économie américaine et rassurer les marchés.
M. Marçais s'interroge lui sur l'impact réel des mesures qui seront annoncées, d'autant que le deuxième programme de rachat de dette, achevé fin juin, n'a pas eu les effets escomptés sur l'activité.
Reste que le marché a progressé mardi, malgré la publication de deux indicateurs économiques défavorables aux Etats-Unis, qui confirment que l'activité tourne au ralenti dans le pays.
L'indice de la banque centrale mesurant l'activité industrielle dans la région de Richmond (Virginie, sud-est) est ressorti négatif et bien plus faible qu'attendu.
Les ventes de maisons individuelles neuves ont, quant à elles, baissé en juillet pour le troisième mois d'affilée (-0,7%), alors que les économistes espéraient une stabilisation.
Ce mauvais indicateur "reste la vitrine de l'état déplorable dans lequel se trouve le marché du logement américain", indique Teunis Brosens, économiste chez ING.
En zone euro, l'économie n'est pas dans une configuration tellement plus rassurante, alors que la confiance des milieux financiers allemands, mesurée par le baromètre Zew, a reculé en août pour la sixième fois d'affilée.
De son côté, la croissance de l'activité privée a stagné en août dans la zone euro et reste à un plus bas de près de deux ans, selon une première estimation de l'indice PMI des directeurs d'achats.
Aucune tendance sectorielle ne s'est dessinée mardi, mais la plupart des "valeurs énergétiques et pétrolières sont restées bien orientées", a observé M. Marçais, après leur hausse la veille sur des espoirs de fin de conflit en Libye.
Total, première capitalisation du CAC 40, a pris 1,15% à 33,09 euros et GDF Suez 2,06% à 20,58 euros.
En revanche, Rhodia a perdu 4,07% à 31,36 euros affecté par des rumeurs prêtant à Solvay l'intention de retirer son OPA amicale sur le groupe de chimie, ce que le belge a démenti, selon une source de marché.
Les valeurs bancaires ont évolué en ordre dispersé, "dans des volumes qui ont nettement baissé depuis l'interdiction des ventes à découvert", selon le vendeur d'actions. BNP Paribas a pris 0,78% à 32,98 euros mais Société Générale a perdu 0,31% à 21,00 euros.
Hors CAC 40, Delachaux a pris 3% à 79,03 euros, alors que le groupe métallurgique a revu à la hausse ses prévisions d'activité pour l'année en cours.