Les marchés européens tentent de rebondir après avoir fortement reculé la semaine dernière. Les indices bénéficient en particulier de la bonne orientation des valeurs pétrolières alors que la chute prochaine de Mouammar Kadhafi devrait entraîner un redressement de la production du pays. Bien orientées en début de séance, les banques évoluent désormais en ordre dispersé. Aucune statistique d'importance n'est attendue aujourd'hui. Vers 12h25, l'indice CAC 40 gagne 1,68% à 3054,64 points et le FTSE Eurotop 100, 1,26% à 1922,07 points.
Electrolux (-0,69% à 100,30 couronnes suédoises) a annoncé l'acquisition du fabricant chilien d'appareils électriques CTI pour 4,4 milliards de couronnes suédoises (481 millions d'euros). L'opération offre au numéro deux mondial de l'électroménager de nouvelles perspectives de croissance sur les marchés émergents. Electrolux avait été fortement sanctionné après la publication le 19 juillet de résultats trimestriels inférieurs aux prévisions des analystes.
En hausse de 3,52% à 33,11 euros, Total signe la plus forte progression du CAC 40. Le titre de la compagnie pétrolière française semble être soutenu par la progression des rebelles libyens. Ces derniers se sont emparés de la plus grande partie de la capitale, Tripoli. La fin annoncée du régime de Mouammar Kadhafi serait une bonne nouvelle pour Total qui exploite le sous-sol libyen. Au premier semestre 2011, la production d'hydrocarbures du groupe a reculé de 2% en raison notamment de l'arrêt de sa production en Libye.
Certaines valeurs bancaires françaises rebondissent. L'indice Stoxx 600 Banques a enregistré la semaine dernière une baisse de 9,3%. Aujourd'hui, Société Générale gagne 1,49% à 21,18 euros et BNP Paribas, 0,82% à 33 euros. Interviewé par le « Journal du Dimanche », Frédéric Oudéa, P-DG de la Société Générale, a déclaré qu'il s'attendait à ce que la nervosité autour des valeurs bancaires persiste « au moins jusqu'à début novembre ». « Nous aurons l'occasion de communiquer au marché que la banque n'a pas de problèmes de liquidités, que son activité est saine et que ses capacités d'investissement sont intactes », a-t-il ajouté. Interrogé sur la possibilité du lancement d'une OPA sur sa société, Frédéric Oudéa a indiqué qu'il ne voyait « aucun mouvement stratégique se profiler »
Les chiffres macroéconomiques
Aucune statistique d'importance n'est attendue.
A la mi-séance, l'euro cote 1,4405 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.