(AOF / Funds) - "Une crise prolongée de la dette souveraine aux Etats-Unis et en Europe pourrait conduire à des coupes budgétaires, et par conséquent, à une moindre croissance économique. Une baisse trop importante aurait un impact sur les bénéfices des entreprises ce qui entrainerait une dégradation des fondamentaux du crédit à long terme. Cependant, si la croissance est faible mais positive, cet environnement économique sera favorable aux obligations corporate permettant aux entreprises de rembourser leur dette", note ING Investment Management (ING IM).
"Dans notre scénario de base, nous prévoyons une croissance faible mais positive, ce qui permettrait aux entreprises de continuer à générer des flux de trésorerie. Toutefois, la crise de la dette souveraine a comme conséquence indirecte une aversion au risque des investisseurs ce qui entraîne une perspective technique négative. Compte tenu de la faible liquidité sur le marché, aggravée par la saison des vacances, une légère pression à la vente peut mener à de fortes baisses des prix sur le marché d'obligations spécifiques."
"Les prix moyens des indices high yield sont passés en dessous de 100% (ce qui donne aux prix un potentiel de hausse convenable), et procurent des rendements supérieurs à 8,5%. Par ailleurs, les perspectives positives des fondamentaux offrent une marge de resserrement des spreads. Les fondamentaux de crédit ne devraient pas se détériorer au cours des douze prochains mois, et le niveau des flux de trésoreries des entreprises, qui s'est fortement redressé en 2009 et 2010, devrait rester élevé en 2011 permettant aux entreprises de réduire leur endettement en remboursant leurs dettes."
"En raison de l'aversion au risque, les investisseurs ont réduit leur exposition aux classes d'actifs plus risquées, notamment les actions mais également les obligations high yield. Les spreads sur le marché des obligations d'entreprises se sont accrus en raison d'un manque de liquidité et d'une fuite vers la qualité."
"Ainsi, l'aversion au risque a entraîné une pression technique à court terme sur les marchés obligataires high yield. Après de fortes souscriptions sur le high yield ces dernières années, les flux se sont inversés durant les mois de juin/juillet car les investisseurs ont vendu les actifs risqués et ont acheté des bons du Trésor américain et des Bunds allemands. Les fondamentaux de crédit s'étant nettement améliorés au cours des deux dernières années, la société de gestion reste positive pour les obligations high yield."
"Dans notre scénario de base, nous nous attendons à une croissance faible mais positive pour les marchés développés et ne prévoyons pas une récession profonde à double creux. Dans un tel environnement, les marchés d'obligations d'entreprises devraient bien performer car les entreprises restent prudentes et concentrées sur le désendettement de leur bilan. Nous intégrons dans notre stratégie des sociétés dont le développement de la structure du capital n'est pas lié à une forte croissance économique ou qui n'ont pas d'importantes échéances à court terme qui nécessitent un refinancement."
"Les fondamentaux de crédit restent solides car les entreprises gèrent efficacement leur bilan à travers la maitrise des coûts et des intérêts et/ou la réduction de leur endettement. Grâce à une amélioration des fondamentaux de crédit, nous avons observé une période durant laquelle les relèvements de note ont été supérieures aux dégradations. Selon le pôle recherche de la banque d'investissement, plus de 14% du marché high yield américain devrait voir sa notation rehaussée à investment grade sur le court terme."
"Ceci renforce encore notre conviction sur la qualité des fondamentaux des crédits high yield. De telles améliorations devraient réduire la taille du marché obligataire high yield, favorisant ainsi les éléments techniques de ce marché. Les défauts sont presque inexistants et devraient rester faibles dans les 12-24 prochains mois dans presque tous les scénarios économiques. Une dégradation des bons du Trésor américain n'aura pas d'impact sur les prévisions de défauts."