La Bourse de Paris cédait 1,22% mardi dans les premiers échanges, pénalisée par les mauvais chiffres de la croissance allemande, dans un marché jouant la prudence avant la réunion entre Angela Merkel et Nicolas Sarkozy destinée à améliorer la gouvernance de la zone euro.
A 09H18 (07H18 GMT), l'indice perdait 39,60 points à 3.199,46 points.
Une mauvaise nouvelle est venue de l'Allemagne où le produit intérieur brut n'a augmenté que de 0,1% au deuxième trimestre par rapport au premier, soit un coup de frein plus brutal que prévu par les marchés.
Tous les regards se tournent maintenant vers la rencontre entre la chancelière allemande Angela Merkel et le président Nicolas Sarkozy à partir de 16H00 (14H00 GMT) au Palais de l'Elysée à Paris.
"Les marchés attendent un signe très fort: Y a-t-il un pilote dans l'avion pour gouverner la zone euro ? Va-t-on enfin parler d'une même voix au sein du couple franco-allemand et cesser d'entretenir la cacophonie qui perdure depuis de longs mois et affolent les investisseurs ?", demande un analyste parisien sous couvert d'anonymat.
Mais les espoirs pourraient être rapidement douchés.
Berlin a en effet prévenu qu'il ne fallait pas s'attendre à des miracles, et surtout pas à ce que les deux premières économies de la zone euro acceptent de mettre en place des euro-obligations, qui seraient financièrement préjudiciables à l'Allemagne.
"Il semble qu'il y ait une attention aiguë portée à ce rendez-vous, et nous pensons que la marge pour une déception est grande", préviennent les analystes de MF Global.
Cette rencontre devrait au final essentiellement porter sur la gouvernance de la zone euro, dans la foulée des décisions prises par les chefs d'Etat et de gouvernement européens fin juillet.
Le secteur bancaire avançait en ordre dispersé. BNP Paribas cédait 1,36% à 37,01 euros, Société Générale était à l'équilibre (-0,04% à 24,79 euros) et Crédit Agricole grignotait 0,22% à 6,75 euros.
Les valeurs cycliques, très sensibles à la conjoncture, souffraient tout particulièrement du coup de frein à la croissance outre-Rhin. Renault perdait 3,35% à 28,72 euros, Michelin 2,85% à 50,42 euros et Peugeot 2,79% à 20,88 euros.