L'action Salzgitter s'envole de 14,74% à 43,31 euros à la Bourse de Francfort, dopé par le relèvement de ses objectifs financiers 2011. Le deuxième sidérurgiste allemand derrière ThyssenKrupp vise désormais un bénéfice imposable de 200 millions d'euros contre 150 millions d'euros auparavant. Ce plus grand optimisme s'explique par une performance meilleure que prévu au premier semestre grâce à ses mesures de réduction des coûts et à un contexte économique favorable.
Sur les six premiers mois de l'année, Salzgitter a généré un bénéfice imposable de 130 millions d'euros après avoir enregistré une perte de 5,1 millions d'euros, un an plus tôt à la même époque. Le consensus Reuters s'élevait à 114 millions d'euros. Le groupe a en particulier bénéficié du redressement de sa division Acier, qui d'une perte avant impôts de 76,2 millions d'euros au premier semestre 2010 a renoué avec les profits à hauteur de 30,4 millions d'euros. Le chiffre d'affaires du groupe a augmenté de 18% à 4,773 milliards d'euros.
Ce relèvement d'objectifs est d'autant plus salué en Bourse que le groupe allemand est connu pour sa prudence.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Produits de base - Métaux
Selon des données de Bloomberg, depuis début 2010, 290 transactions ont eu lieu dans le secteur aurifère, pour un total de 38,4 milliards de dollars. Goldcorp veut fusionner avec le groupe de mines d'or Andean pour 3,6 milliards de dollars canadiens. Cette opération intervient dans un contexte où le cours de l'or a dépassé les plus hauts atteints en juin dernier, au-dessus de 1.300 dollars l'once. Cet été, le canadien Kinross Gold s'est rapproché de Red Back Mining, à travers une opération de plus de 7 milliards de dollars. Auparavant, le rapprochement entre Newcrest Mining et Lihir Gold a donné naissance au cinquième producteur mondial de ce métal précieux. Le secteur minier dans son ensemble est soumis à une vague de fusions-acquistions. Dernier en date, BHP-Billiton cherche à acquérir le producteur canadien d'engrais Potash pour 43 milliards de dollars. Toutefois, les analystes estiment que le temps des OPA géantes est fini car les grandes sociétés minières vont poursuivre leur assainissement financier. Elles pourront ainsi mener des acquisitions de sociétés spécialisées dans un seul minerai et qui n'ont pas les capacités d'en assumer des investissements.