Les valeurs refuge par excellence que sont l'or, le yen et le franc suisse étaient recherchées mercredi par des investisseurs cherchant à se protéger des mouvements incontrôlables des marchés d'actions plombés par des inquiétudes sur les perspectives de l'économie mondiale.
Vers 15H40 GMT (17H40 à Paris), l'once d'or est montée à 1.787,25 dollars, un nouveau record.
Le yen poursuivait sa forte progression, après être monté à 108,32 yens pour un euro vers 14H00 GMT, son plus haut niveau depuis le 17 mars.
Face au billet vert, la devise nippone a atteint 76,35 yens pour un dollar, un plus haut depuis le 1er août, et à courte distance d'un record depuis la Seconde guerre mondiale atteint le 17 mars (76,25 yens), suite au tremblement de terre dévastateur qui avait touché l'archipel japonais le 11 mars.
Le franc suisse se stabilisait mercredi mais restait proche de record atteint la veille (0,7071 franc suisse pour un dollar et 1,0074 franc suisse pour un euro).
La devise était aidée par l'annonce par la Banque nationale suisse (BNS, banque centrale) de nouvelles mesures pour contrer la cherté de la monnaie helvétique, qui est, selon elle, "massivement surévaluée" et représente une "menace" pour l'économie du pays.
Après avoir évolué autour de 1,4350 dollar pendant les échanges en Asie et la majeure partie des échanges en Europe, la monnaie unique européenne est de son côté reparti en nette baisse dans le sillage d'une lourde chute des Bourses mondiales, tombant à 1,4163 dollar vers 14H10 GMT.
"Le marché est de toute évidence très agité quand on voit la façon dont il a réagi à des rumeurs d'abaissement de la note d'une banque française", observait Jane Foley, analyste chez Rabobank, après le brusque recul de l'euro.
Les titres des banques européennes ont lourdement chuté mercredi en fin d'échanges européens, pris dans un mouvement de panique, alors que des rumeurs couraient sur une éventuelle dégradation de la note de la dette française et que de nouvelles inquiétudes pesaient sur la Grèce.