La Bourse de Paris s'enfonçait dans le rouge mercredi après-midi, lâchant 4,30%, plombée par l'écroulement du secteur bancaire, victime de multiples rumeurs notamment celle d'une dégradation de la note de la France, démentie par le gouvernement.
A 16H16 (14H16 GMT), le CAC 40 perdait 136,57 points à 3.039,62 points, dans un volume d'échanges de 4,625 milliards d'euros, replongeant vers les 3.000 points malgré son rebond de la veille.
L'ensemble des places boursières européennes subissaient le même sort. Francfort perdait 4,11%, Londres 1,63% tout comme Wall Street où le Dow Jones perdait 3,29% et le Nasdaq 3,03%.
Le secteur bancaire était très lourdement sanctionné, en chute libre pour certaines valeurs comme Société Générale.
Société Générale perdait 20,24% à 20,75 euros, BNP Paribas 12,27% à 34,51 euros, Crédit Agricole 16,09% à 5,78 euros, des dégringolades quasi inédites depuis la crise financière de 2008. Axa perdait 10,37% à 10,07 euros.
Ces valeurs souffraient du fait que la Grèce pourrait étendre son programme d'échanges d'obligations afin d'y inclure des titres à plus longue échéance, ce qui pénaliserait en premier lieu ses créanciers privés.
"Il y a aussi les rumeurs les plus folles, certains parlent même d'une éventuelle dégradation de la note française par une agence de notation", a indiqué un analyste parisien sous couvert d'anonymat, mais "on navigue dans la plus grande obscurité".
De son côté, le ministère des Finances français a lui démenti "formellement" les rumeurs de dégradation de la note française, selon l'entourage du ministre.
"Ces rumeurs sont totalement infondées et les trois agences Standard's and Poor, Fitch et Moody's ont confirmé qu'il n'y avait pas de risque de dégradation", a-t-on déclaré dans l'entourage du ministre des Finances François Baroin.
"Il est clair que des investisseurs jouent la carte de la peur car cette rumeur est largement infondée, à mes yeux. Les trois grandes agences de notation (Fitch, Moody's, Standard and Poor's) ont très récemment renouvelé leur confiance dans la note française", a tempéré un analyste.