Le nombre de touristes européens séjournant en Suisse a reculé au premier semestre, notamment en raison de la cherté de la monnaie helvétique, tandis que les visiteurs du continent asiatique ont continué d'affluer, selon des statistiques publiées vendredi.
Au total, le nombre de nuitées enregistrées entre janvier et juin a très légèrement baissé de 0,2% à 17,4 millions d'unités, a précisé l'Office fédéral de la statistique dans un communiqué.
Les touristes en provenance de l'Union européenne se sont montrés plus réticents à séjourner dans la Confédération, avec une baisse de 4,7% sur la période.
Les touristes belges ont été les plus nombreux à bouder les hôtels helvétiques, avec une baisse de 9,5%, suivi des Néerlandais (-8%), des Allemands (-7,6%), des Britanniques (-6,5%) et des Italiens (-3,8%).
"Le taux de change relativement bas de la monnaie unique européenne face au franc suisse pourrait constituer un facteur explicatif de la baisse des nuitées dans la zone euro", a précisé l'OFS.
De fait, la devise helvétique s'est renchérie depuis le début de l'année d'environ 13% face à l'euro, rendant le prix des hôtels en Suisse d'autant plus chers pour des touristes issus de la zone euro.
Les Russes ont par contre continué d'affluer, avec une progression de 12%.
Les touristes du continent asiatiques ont également continuer à plébisciter les alpages helvétiques, tout particulièrement les Chinois (+37%), les Indiens (+28%) et les visiteurs des pays du Golfe (+22%).
Les touristes du Japon, qui a été frappé en mars par un violent séisme et un tsunami qui a endommagé la centrale nucléaire de Fukushima, ont été moins nombreux à visiter la Confédération, avec un recul de 9%.
"La catastrophe naturelle survenue dans ce pays (...) et ses conséquences pourraient constituer un facteur explicatif de cette diminution," selon l'OFS.