L'action Delhaize (- 7,72% à 43,40 euros) affiche la plus forte baisse de l'indice belge de référence, le BEL20, victime de la publication de résultats trimestriels décevants. Une réaction boursière qui s'explique aussi par le marasme qui touche actuellement les marchés boursiers mondiaux. Au deuxième trimestre, le distributeur belge a réalisé un résultat d'exploitation en recul de 7,8% à 209 millions d'euros, soit en deçà du consensus Reuters de 217 millions d'euros. Delhaize a également fait part de sa confiance sur la fin de l'année.
La marge d'exploitation a diminué à 4,1% des revenus, contre 4,3% l'année dernière. Celle-ci s'explique principalement par le fait que la poursuite des investissements en prix dans l'ensemble du groupe n'ont pas été entièrement compensés en raison de retards dans la réalisation de réductions de coûts aux Etats-Unis.
Les revenus ont diminué de 4,2% à 5,1 milliards d'euros. La croissance organique des revenus a été de 3,9%, le taux le plus élevé depuis le deuxième trimestre 2009. « La croissance des revenus s'est accélérée par rapport au trimestre précédent dans tous les secteurs opérationnels », a précisé le distributeur belge.
« Nous sommes confiants qu'il y aura une accélération du dynamisme des revenus et du bénéfice durant le deuxième semestre de l'année », a déclaré Pierre-Olivier Beckers, administrateur délégué et président du comité exécutif du Groupe Delhaize. Celui-ci a précisé que le distributeur avait déjà atteint 60% des 500 millions d'euros de réductions de coûts prévues pour 2012.
« Elles nous permettent de continuer à investir dans les prix, dans d'autres initiatives visant à améliorer les ventes telles que notre travail de repositionnement de l'enseigne Food Lion, et de couvrir les augmentations liées à l'inflation et d'autres coûts », a expliqué le dirigeant.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Distribution spécialisée
Selon l'Institut Français de la mode (IFM), les ventes d'habillement sur Internet ne cessent de se développer. A fin juin, elles ont bondi de 30% sur un an. Elles représentent désormais 8,6% du marché français de l'habillement. De plus en plus d'acteurs développent leur site de ventes : le dernier en date est l'enseigne Zara. Néanmoins, la mode féminine étant vendue sur Internet à un prix qui est 11% inférieur en moyenne au reste du marché, se pose le problème de la viabilité des points de vente classiques. L'essor de la commande par Internet représente un changement important pour les acteurs de la vente par correspondance (VPC). Selon le président de Redcats, entre 70% et 80% du chiffre d'affaires du groupe est désormais réalisé en ligne. La possibilité de faire du shopping depuis un téléphone mobile devrait encore accélérer cette mutation. Ainsi environ 600.000 applications I-Phone pour le site Vente-Privée.com auraient été téléchargées depuis son lancement en juin. Grâce à Internet, certains experts estiment que, d'ici à 5 ans, la vente à distance devrait peser au moins 15% à 20% des ventes d'habillement en France.