La Bourse de Paris était incapable de voir le bout du tunnel vendredi dans les premiers échanges, perdant 2,31%, à l'unisson des marchés mondiaux, tourmentée par l'économie américaine et la crise de la dette en zone euro.
A 09H16 (07H16 GMT), le CAC 40 lâchait 76,69 points à 3.243,66 points, après déjà neuf séances de baisse d'affilée, dont une chute de 3,90% jeudi.
Un vent de panique souffle depuis la veille sur les marchés, toutes les Bourses mondiales connaissant un plongeon spectaculaire, en raison de craintes exacerbées quant à la santé de l'économie mondiale et aux problèmes de dette en zone euro.
Vendredi matin, ce sont les marchés asiatiques qui imitaient l'Europe et l'Etats-Unis, la Bourse de Tokyo perdant par exemple 3,72%.
"Le scénario d'Etats très endettés auxquels les investisseurs ne veulent plus prêter et d'une contraction de l'économie mondiale est la pire des anticipations que l'on peut avoir", préviennnent les économistes du courtier Aurel BGC.
Les investisseurs vendent massivement leurs titres les plus risqués, au premier rang desquels les actions et les obligations des pays fragiles de la zone euro, comme l'Espagne et l'Italie.
Les marchés se préparent en outre à la publication des chiffres de l'emploi aux Etats-Unis sur le mois de juillet, qui devrait confirmer l'apathie de la croissance américaine.
Tous les secteurs souffraient à la Bourse de Paris. Dexia chutait de 7,61% à 1,53 euro après ses résultats.
Parmi les plus fortes baisses, Peugeot perdait 6,03% à 20,89 euros et Air France-KLM 5,41% à 6,58 euros, malgré une progression du trafic passagers en juillet.