La Bourse de Paris se montrait toujours déprimée mardi à la mi-journée, perdant 0,57%, après déjà six séances de baisse, aucune nouvelle ne venant rassurer des investisseurs très inquiets sur l'état de santé de l'économie américaine.
A 11H50 (09H50 GMT), le CAC 40 perdait 20,62 points à 3.567,43 points, dans un volume d'échanges de 1,332 milliard d'euros.
Après avoir tourné autour de l'équilibre en début de séance, le CAC 40 s'installait dans le rouge, incapable de se ressaisir après six séances de baisse et un plus bas depuis le début de l'année touché la veille.
Les craintes, longtemps concentrées sur la zone euro, se portaient désormais également sur les Etats-Unis dont l'ampleur de la dette et la faiblesse de l'économie ne cessent d'inquiéter.
Le vote de l'accord sur le relèvement de la dette à la Chambre des représentants lundi soir, avant le Sénat mardi, n'a pas changé la tendance.
L'accord sur la réduction du déficit doit selon les stratégistes du Crédit Mutuel-CIC, "encore être précisé pour apporter une réponse en mesure de donner le coup de pouce qui replacera léconomie américaine dans une spirale positive".
De son côté, Franklin Pichard, directeur de Barclays Bourse, indique que "la menace de retomber en récession avec l'ISM manufacturier très décevant, et la crainte d'une réaction des agences de notation sur un possible abaissement de la note américaine, plombent pour le moment les marchés, malgré un accord in extremis sur la dette".
Avant une fin de semaine riche en indicateur américain (ISM dans les services et emploi pour juillet), les investisseurs surveilleront mardi à 14H30 les dépenses et revenus des ménages américains pour juin.
Les valeurs bancaires tentaient de se reprendre très timidement, à l'image de Société Générale (+0,14% à 33,35 euros).
BNP Paribas, dont le titre était très volatil, perdait 0,02% à 43,66 euros. Son bénéfice net a progressé au deuxième trimestre, mais moins que prévu par les analystes qui n'intégraient toutefois pas dans leurs estimations la provision de 534 millions d'euros liée à la Grèce.
NYSE Euronext lâchait 0,89% à 22,75 euros. Le groupe a vu son bénéfice net reculer moins que prévu au deuxième trimestre, de 16% à 154 millions de dollars, en raison d'un repli de son chiffre d'affaires.
Arkema perdait 3,94% à 63,69 euros, après avoir pourtant enregistré un bond de 55% sur un an de son bénéfice net, à son plus haut niveau au deuxième trimestre (184 millions d'euros).