La banque britannique HSBC, une des premières d'Europe, va embaucher quelque 15.000 personnes dans les pays émergents au cours des trois prochaines années, a indiqué mardi une porte-parole à l'AFP, au lendemain de l'annonce de la suppression de 30.000 emplois dans le monde.
"La banque va embaucher entre 3 et 5.000 personnes par an sur les marchés émergents", a déclaré la porte-parole, confirmant des commentaires précédents du directeur général du groupe, Stuart Gulliver. "Cela représente environ 15.000 personnes", a-t-elle ajouté.
La veille, le groupe avait annoncé jusqu'à 30.000 suppressions de postes d'ici à 2013, soit près de 10% des effectifs, pour réduire ses coûts.
Dans un communiqué publié mardi, le groupe bancaire souligne que l'Asie a contribué pour 59% aux bénéfices avant impôts lors du premier semestre 2011, pour un montant en hausse de 16% par rapport à il y a un an. Le produit net bancaire dégagé en Asie a augmenté de 17%, toujours sur un an.
"HSBC en Asie est sur la bonne voie pour atteindre nos buts stratégiques, à savoir créer un dynamisme de revenus provenant d'une hausse des actifs de qualité et des revenus", a déclaré Peter Wong, directeur général de HSBC Asie-Pacifique, dans un communiqué.
Le directeur général du groupe avait annoncé lundi 30.000 suppressions d'emplois alors que la banque venait de publier un bond de 35% de son bénéfice net au premier semestre de cette année, à 8,9 milliards de dollars (6,2 milliards d'euros).
Ces résultats incluaient la perspective de 5.000 suppressions de postes dans le monde, dans le cadre d'un vaste plan visant à économiser entre 2,5 et 3,5 milliards de dollars d'ici à 2013.
Ce plan, dont le principe avait été annoncé en mai dernier, vise à lutter contre une envolée des coûts de fonctionnement pesant sur les marges du groupe, qui dit en outre subir le poids des nouvelles réglementations britanniques ou internationales l'obligeant par exemple à accroître ses fonds propres.