Les marchés américains s'apprêtent à prendre une nouvelle fois le chemin de la baisse.. Déjà échaudés hier par la publication d'un indice des directeurs d'achat décevant pour le secteur manufacturier, les investisseurs ont pris connaissance d'une nouvelle statistique confirmant la mauvaise passe dans laquelle se trouve l'économie américaine. Pour la première fois depuis septembre 2009, la consommation des ménages a reculé en juin. Moins de trente minutes avant la cloche, les futures sur le S&P 500 et le Nasdaq 100 perdent respectivement 0,66% à 1271,20 points et 0,54% à 2333,25 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont limité leurs pertes en seconde partie de séance, mais ont affiché leur sixième séance consécutive de baisse. L'annonce d'un accord, non encore voté, sur le relèvement du plafond de la dette n'a eu qu'un effet temporaire positif sur les indices. La publication d'un indice des directeurs d'achat décevant pour le secteur manufacturier n'a fait qu'amplifier leur dynamique baissière. Cet indice se rapproche dangereusement de la zone de contraction (sous 50). Le Dow Jones a clôturé en recul de 0,09% à 12 132,49 points. Le Nasdaq Composite a cédé 0,43% à 2744,61 points.
Les chiffres macroéconomiques
Les dépenses des ménages ont reculé de 0,2% au mois de juin aux Etats-Unis. Les économistes interrogés par Reuters attendaient une hausse de 0,2%. Les revenus des ménages ont progressé de 0,1% en juin contre une hausse attendue de 0,2%. L'indice des prix PCE, hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation, a augmenté de 0,1% en juin. Le consensus était de +0,2%.
Les valeurs à suivre
DUKE ENERGY
Le producteur et distributeur américain d'électricité Duke Energy a renoué avec les profits au deuxième trimestre dans des proportions plus importantes qu'attendu. Il a dégagé un bénéfice net de 435 millions de dollars, soit 33 cents par action, à comparer avec une perte nette de 222 millions de dollars, ou 22 cents par action, un an plus tôt. Le consensus FactSet s'élevait à 30 cents par action. Le chiffre d'affaires est ressorti à 3,53 milliards de dollars, contre 3,29 milliards de dollars, un an plus tôt.
NYSE EURONEXT
NYSE Euronext a annoncé un résultat net de 154 millions de dollars, soit 59 cents par action au deuxième trimestre de 2011, comparativement à un résultat net de 184 millions de dollars, soit 70 cents par action, au deuxième trimestre de 2010. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action s'est élevé à 61 cents, soit un cent de mieux que le consensus Thomson Reuters. Le chiffre d'affaires a atteint 661 millions de dollars, en hausse de 1%, incluant 33 millions de dollars d'impact positif d- aux fluctuations des taux de change.
PFIZER
Le plus important groupe pharmaceutique mondial Pfizer a publié des résultats un peu meilleurs que prévu. Au deuxième trimestre, son bénéfice net a progressé de 5% à 2,61 milliards de dollars, soit 33 cents par action. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action est ressorti à 60 cents, soit un cent de mieux que le consensus FactSet. Le chiffre d'affaires a reculé de 1% à 16,984 milliards de dollars. Il recule de 5% hors effet de change. Wall Street attendait 17,02 milliards de dollars.
SYMANTEC : Steve Bennet élu président
L'éditeur de logiciels de sécurité Symantec a annoncé que son conseil d'administration avait élu l'administrateur indépendant, Steve Bennet, en tant que président. Il remplacera John W. Thompson, ancien P-DG du groupe, qui n'avait pas souhaité se représenter. Cette élection prendra effet le 25 octobre.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
Indice PMI (US) : Le PMI, tiré de l'anglais " Purchasing Managers Index ", est l'indicateur de l'activité dans le secteur manufacturier aux Etats-Unis. Il est fondé sur une enquête mensuelle réalisée auprès de directeurs d'achat de l'industrie américaine et donne une image immédiate de la santé de l'activité manufacturière. Baromètre de l'état de santé de l'économie américaine, cet indice est très suivi par les institutions financières pour décider de l'évolution des taux d'intérêt outre-Atlantique.
Consommation des ménages : elle mesure les dépenses en biens et services. Aux Etats-Unis, la consommation représente 70% du PIB ; son évolution est donc déterminante pour la croissance. Elle est publiée dans un rapport qui dévoile également le revenu des ménages et l'indice des prix PCE «core», c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. Cet indicateur est la mesure d'inflation préférée de la Fed.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.