L'action HSBC (+3,9% à 617,675 pence) affiche la seconde plus forte hausse de l'indice ftse 100 après avoir annoncé des résultats semestriels supérieurs aux attentes et 30 000 suppressions de postes, soit 10% de ses effectifs. La plus importante banque européenne souhaite économiser jusqu'à 3,5 milliards de dollars sur les deux prochaines années. HSBC, qui a abandonné sa stratégie de présence sur tous les marchés, a aussi annoncé la cession de 195 agences aux Etats-Unis pour près d'un milliard de dollars à First Niagara Financial Group.
La banque est toujours à la recherche d'un acheteur pour son activité de carte de crédit aux Etats-Unis. Elle avait déjà annoncé la fermeture de ses activités de banque de détail en Russie et en Pologne.
Au premier semestre, HSBC a enregistré une hausse de 3% à 11,5 milliards de dollars de son bénéfice imposable, à comparer avec un consensus Reuters de 10,8 milliards de dollars. Son produit net bancaire est resté stable à 35,7 milliards de dollars.
HSBC revendique un ratio core tier 1 de 10,8%, contre 10,5% au 31 décembre 2010.
Elle payera deux dividendes semestriels de 9 cents par action, en hausse de 12,5%.
Sur les 30 000 suppressions de postes annoncées, 5 000 ont déjà eu lieu.
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Finance - Banques
Deux changements importants vont avoir un impact sur l'avenir des banques françaises. Premièrement, elles vont être soumises à une nouvelle taxe dès l'année prochaine. La taxe bancaire, qui s'appliquera à une vingtaine de banques, établissements de crédit et entreprises d'investissement, abondera le budget de l'Etat à hauteur de 504 millions d'euros l'an prochain. A cela s'ajoutera une augmentation de la participation des établissements financiers au fonds de garantie des dépôts, à hauteur de 90 millions d'euros supplémentaires en 2011, 2012, puis 2013, soit 270 millions en tout. En 2013, les autorités estiment que plus de 1 milliard d'euros de recettes supplémentaires sera prélevé auprès des banques. De plus, de nouvelles normes prudentielles vont voir le jour avec la finalisation de l'accord Bâle III, applicable à l'HORIZON 2019. L'objectif est de relever de 2% à 7%, d'ici 2019, le ratio de solvabilité bancaire. Ce ratio rapporte les fonds propres d'un établissement à ses engagements dans l'économie. Plus il est élevé plus les prises de risques sont limitées.