La Bourse de Paris creusait nettement ses pertes lundi après-midi (-1,42%), après un début de séance positif, plombée par un indicateur américain plus faible que prévu et sur fond de doutes quant à l'accord sur la dette américaine.
Vers 16H20 (14H20 GMT), le CAC 40 cédait 52,23 points à 3.619,05 points, après avoir brièvement lâché plus de 2%, dans un volume d'échanges faible de 2,4 milliards d'euros, facteur qui accentuait la volatilité du marché.
Le marché parisien est passé dans le rouge en début d'après-midi, doutant de l'efficacité de l'accord sur la dette américaine, avant d'accuser le coup après la publication de chiffres sur la stabilité de l'activité de l'industrie manufacturière américaine pour juillet.
L'indice publié par l'association professionnelle ISM, s'établit à 50,9% contre 55,3% le mois précédent et 54,0% attendu par les analystes.
Cet indicateur témoigne de la faiblesse de l'économie américaine, après les mauvais chiffres du PIB pour le deuxième trimestre publiés vendredi, à un moment où les Etats-Unis auraient besoin d'une nette reprise de leur économie pour limiter l'ampleur de la dette.
L'accord américain sur la dette prévoit le relèvement du plafond de la dette de 2.100 milliards de dollars, et une réduction des déficits par une coupe dans les dépenses.
Les stratégistes du Crédit Mutuel-CIC ont indiqué que l'accord n'est "en aucun cas un facteur susceptible de réduire structurellement laversion au risque alors quil nengage pas lAmérique sur un chemin clair de maîtrise des déficits".
Les investisseurs ont en revanche ignoré la hausse des dépenses de construction aux Etats-Unis en juin pour le troisième mois d'affilée, les analystes s'attendant à une stabilité.
Les valeurs bancaires étaient les plus sanctionnées, à l'image de BNP Paribas (-3,20% à 44,01 euros) et Société Générale (-2,81% à 33,76 euros).
Air Liquide figurait parmi les quelques valeurs encore dans le vert, ses résultats semestriels étant conformes aux attentes des analystes.
Peugeot (-3,64% à 25,57 euros) et Renault (+0,01% à 37,27 euros) évoluaient en ordre dispersé après le recul des immatriculations de voitures neuves en France en juillet.
En revanche, Veolia Environnement (-3,92% à 15,18 euros) souffrait d'un abaissement de recommandation par Goldman Sachs d'"acheter" à "neutre".