Moins de 7.000 salariés du secteur privé sont entrés en 2010 dans un dispositif de préretraite financé par l'Etat, soit dix fois moins qu'en 2000, selon un document publié vendredi par le département statistique du ministère de l'Emploi (Dares).
Le dispositif de cessation anticipée d'activité pour les travailleurs de l'amiante (CAATA) a concerné à lui seul 5.400 nouveaux entrants.
Les pouvoirs publics ont fortement restreint ces dernières années, en particulier depuis 2003, les conditions d'accès aux préretraites publiques, dans le cadre de politiques visant à favoriser le maintien dans l'emploi des seniors.
"Au cours de l'année 2010, 6.680 salariés du secteur privé sont entrés dans un dispositif de préretraite publique en France métropolitaine, soit un recul de 8% par rapport à 2009", a observé la Dares, précisant que dix ans plus tôt, en 2000, le nombre d'entrées s'était élevé à 67.070.
Parmi les nouveaux entrants de 2010, 81% l'ont été dans le cadre du dispositif CAATA, ouvert aux salariés qui ont été exposés à l'amiante.
17% sont entrées en préretraite publique au titre de l'Allocation spéciale du Fonds national de l'emploi (AS-FNE) et 2% au titre du CATS, dispositif ciblé sur les salariés âgés ayant eu des conditions de travail particulièrement éprouvantes.
Ces trois dispositifs sont les seuls à avoir admis de nouveaux entrants en 2010. Le CAATA est le seul qui compte encore un nombre important d'allocataires, avec 30.600 personnes fin 2010, sur les 40.000 concernés au total par une préretraite publique.