France Télécom a annoncé jeudi un plongeon de 47,8% de son bénéfice net pour le premier semestre, à 1,9 milliard d'euros en données historiques, et une baisse de 1,3% de son chiffre d'affaires pour la période, à 22,5 milliards en données comparables.
L'opérateur a toutefois maintenu son engagement de distribution d?un dividende de 1,40 euro par action pour les exercices 2011 et 2012.
Le bénéfice net est inférieur aux prévisions des analystes de l'agence Dow Jones qui s'attendaient à une baisse de 38% seulement.
Selon le groupe, l'évolution sur un an est liée pour une large part au regroupement en avril 2010 de ses activités mobiles au Royaume Uni avec celles de Deutsche Telekom.
L'opération, qui a donné naissance à la coentreprise Everything Everywhere, avait permis à France Télécom de "comptabiliser une plus-value de cession de 1,130 milliard d?euros" au 1er semestre de l'an dernier, a indiqué lors d'une conférence téléphonique le directeur financier Gervais Pellissier.
Les performances des six premiers mois de 2011 sont "en ligne avec ce que nous avions annoncé le 31 mai lors de notre journée investisseurs", a déclaré M. Pellissier. "Si on regarde le chiffre d'affaires hors effets réglementaires, il est en légère croissance de 0,3%", a-t-il souligné.
Le résultat brut d'exploitation (Ebitda), en données historiques, s'établit à 7,61 milliards d'euros, ce qui correspond à 33,7% du chiffre d'affaires, soit une baisse de 1,5 points en base comparable sur un an.
Un tiers de cette baisse est lié à l'augmentation de la TVA sur l'offre triple play (internet, télévision et téléphonie fixe) et à l'impact des crises en Côte d'Ivoire et en Egypte.
"L'agitation créé par l'ajustement de la TVA sur l'offre triple-play nous a pénalisé à hauteur de 0,3 points d'Ebitda", a détaillé M. Pellissier. Quant aux crises en Côte d'Ivoire et en Egypte, elles ont coûté au groupe 0,2 points d'Ebitda.
France Télécom souligne par contre la "bonne dynamique" des services mobiles en France (+6,2%) et en Espagne (+7,3%), et le développement rapide des marchés émergents, en hausse de 7,8%.
Le groupe ajoute avoir "stabilisé ses parts de marché mobile (à 41%)" au deuxième trimestre et pris une part de 22% sur le marché des nouveaux clients ADSL, en France.
Le nombre de clients du groupe s?élevait à 217,3 millions au 30 juin 2011, en progression de 7,0% sur un an à base comparable, tirée par la croissance de 23% des clients des services mobiles en Afrique et au Moyen-Orient.
Le groupe confirme son objectif de flux de trésorerie opérationnelle de neuf milliards d?euros pour 2011 et rappelle son engagement de distribution d?un dividende de 1,40 euro par action pour les exercices 2011 et 2012.
France Télécom, qui a achevé la revue de son portefeuille d?actifs en Europe, s'oriente désormais vers un désengagement en Suisse.
"Nous avions déjà indiqué que nous ne resterions pas à long terme dans les entités où nous sommes minoritaires comme en Autriche ou au Portugal (...) Nous avons initié un processus en vue d'une éventuelle cession de la totalité de NOS activités grand public en Suisse", a déclaré M. Pellissier.
"Le conseil d'administration prendra la décision d'un désinvestissement au regard de la qualité des offres reçues", a-t-il ajouté.
Le directeur financier a ajouté que "Stéphane Richard a également souhaité que l'on poursuive l'examen de notre portefeuille d'actifs en Afrique et au Moyen Orient, ainsi que les activités entreprises, pour la fin de l'année".
A la Bourse de Paris, le titre France Télécom s'affichait en hausse de 0,25% à 14,26 euros à 09H45, dans un marché en repli de 0,65%.