Les marchés européens prolongent leur tendance baissière. Aux inquiétudes concernant la crise de la dette souveraine dans les pays développés viennent s'ajouter des résultats globalement décevants sur le front des entreprises. Dans un climat boursier déjà nerveux, une publication décevante ne pardonne pas comme on peut le constater avec Vallourec à Paris. En revanche, ceux de Renault sont bien accueillis. Vers 12h30, l'indice CAC 40 perd 1,38% à 3682,72 points tandis que le FTSE Eurotop 100 cède 0,79% à 2242,85 points.
En baisse de 5,75% à 62,07 euros, BASF enregistre la plus forte baisse du Dax de Francfort, pénalisé par des résultats trimestriels inférieurs aux attentes et des perspectives jugées prudentes. Le premier groupe de chimie au monde a annoncé qu'il s'attendait au second semestre à une croissance moins dynamique que celle observée à la fin du deuxième trimestre dans le sillage du ralentissement de l'économie mondiale. Pour autant, BASF a confirmé ses objectifs annuels à la faveur de la progression de ses prix de vente.
A Paris, Vallourec chute de 16,59% à 70,21 euros dans des gros volumes, pénalisé par des résultats et des perspectives décevants. Plusieurs brokers ont révisé à la baisse leur point de vue sur le titre. Ainsi, CA Cheuvreux a dégradé son opinion de Surperformance à Sous-performance avec un objectif de cours de 80 euros contre 110 euros auparavant. De son côté, Exane est passé de Surperformance à Neutre avec un objectif de cours réduit de 24% à 87 euros. Credit Suisse reste à l'Achat mais avec un objectif de cours abaissé de 115 à 100 euros.
France Télécom (-0,32% à 14,18 euros) limite pour sa part son repli. L'opérateur télécoms a annoncé être engagé dans le processus de cession de ses activités grand public en Suisse. Oddo valorise Orange Suisse environ 1,5 milliard d'euros, dont la moitié devrait être retournée aux actionnaires, comme s'est engagé l'opérateur télécoms en cas de cession supérieure à 1 milliard d'euro. Au deuxième trimestre, France Télécom a réalisé un Ebitda retraité de 3,88 milliards d'euros, en repli de 5,9% sur une base comparable. Il a représenté 34,2% du chiffre d'affaires, en baisse de 1,7 point. Le chiffre d'affaires s'est élevé à 11,34 milliards d'euros, en baisse de 1,3% sur une base comparable.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice du sentiment économique, qui mesure la confiance de tous les secteurs économiques et des ménages, a reculé à 103,2 en juillet, à comparer avec 105,4 en juin et un consensus Reuters de 104. L'indice du climat des affaires est lui tombé à 0,45 ce mois-ci contre 0,95 le mois dernier.
Aux Etats-Unis, le marché attend les demandes hebdomadaires d'allocation chômage à 14h30 et les promesses de ventes de maisons pour juin à 16h.
A la mi-séance, l'euro cote 1,4278 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
IFO (indice) : L'institut de recherche et de prévisions économiques allemand IFO publie mensuellement les résultats d'un sondage auprès de plus de 7000 chefs d'entreprises et dirigeants de tous les secteurs, à l'exclusion de la finance. L'indice global est composé d'un volet sur la perception qu'ont les sondés du climat actuel des affaires, et d'un volet sur leurs anticipations à quelques mois. L'IFO détermine à partir de ces réponses le niveau de l'indice, sachant qu'un niveau supérieur à 100 signale qu'une majorité d'entreprises se montre plutôt optimiste, et un indice inférieur à 100 révèle une majorité pessimiste.