La Bourse de Paris a terminé en baisse de 0,66% mardi, les résultats d'entreprises n'ayant pas été des catalyseurs suffisants face à l'absence d'accord sur la dette américaine et aux doutes des investisseurs sur le plan d'aide à la Grèce.
Le CAC 40 a cédé 25,09 points à 3.787,88 points dans un volume d'échanges très peu nourri de 2,772 milliards d'euros.
Les autres places européennes sont parvenues en fin de séance à effacer leurs pertes. Francfort a clôturé à l'équilibre (+0,07%), comme Londres (+0,08%) et l'Eurostoxx 50 (+0,02%).
"L?incapacité des Américains à dépasser les combats partisans continue de pénaliser les marchés financiers", a commenté François Duhen, stratégiste au Crédit Mutuel-CIC.
"L?inquiétude quant aux conséquences à court terme d?un défaut de paiement, et plus structurellement en termes d?impact sur la croissance, se renforce", a-t-il ajouté.
Devant l'impasse persistante des négociations sur le relèvement du plafond de la dette fédérale, le président Barack Obama a exhorté les républicains à trouvé un compromis et éviter une "grave crise économique".
La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, a pour sa part averti qu'"un défaut de paiement ou un abaissement important de la note attribuée à la signature des Etats-Unis serait un événement très, très, très grave" pour l'économie mondiale.
Ces tensions s'inscrivent dans un contexte déjà fragilisé par les doutes des investisseurs sur l'efficacité de l'accord européen sur la Grèce, signé la semaine dernière. Les émissions de l'Italie et de l'Espagne sur le marché obligataire à des taux en forte hausse ce mardi illustrent les craintes du marché sur ce sujet.
Du côté des indicateurs publiés outre-Atlantique, si l'indice de confiance des consommateurs s'est légèrement redressé en juillet après deux mois consécutifs de baisse, l'immobilier reste le talon d'Achille de la première économie mondiale: les ventes de maisons neuves ont poursuivi leur baisse en juin.
La séance a été marquée par de nombreuses publications d'entreprises des deux côtés de l'Atlantique.
A Paris, STMicroelectronics a chuté de 11,32% à 5,67 euros après l'annonce de résultats trimestriels bien inférieurs aux attentes.
EDF a signé l'une des plus fortes hausses du CAC 40 (+1,24% à 27,43 euros), bénéficiant du relèvement de la recommandation de Goldman Sachs et de Crédit Suisse, a souligné une source de marché.
EADS a reculé de 2,24% à 24,48 euros, affecté par la hausse de l'euro face au dollar en l'absence d'accord sur la dette américaine.
Hors CAC 40, TF1 a pris 7,5% à 13,68 euros, dans le sillage de la publication d'un bond de son bénéfice net et de sa rentabilité au premier semestre largement au-dessus des prévisions des analystes.
Faiveley Transport a cédé 7,56% à 60,18 euros, pénalisé par un chiffre d'affaires moins solide qu'attendu au premier trimestre.
Seb a reculé de 6,26% à 68,23 euros alors que la marge de l'équipementier a baissé de 7,6% pour atteindre 155 millions d'euros au premier semestre.
Faurecia a perdu 7,71% à 28 euros, victime de prises de bénéfices. L'équipementier automobile a revu en hausse ses prévisions de chiffre d'affaires pour 2011 ainsi que de marge opérationnelle, après un bon premier semestre.