La Bourse de Paris reculait toujours lundi après-midi, perdant 0,63%, plombée par les valeurs bancaires et l'orientation baissière de Wall Street, alors que le problème de la dette aux Etats-Unis reste entier.
A 15H44 (13H44 GMT), l'indice parisien lâchait 24,28 points à 3.818,42 points dans un volume d'échanges de 1,570 milliard d'euros.
Le marché perd du terrain depuis l'ouverture, hormis une très brève incursion dans le vert en début d'après-midi, s'interrogeant sur la mise en pratique du plan d'aide à la Grèce.
Après Fitch qui, dès vendredi, a décidé de placer la Grèce en défaut partiel, Moody's a sévi lundi matin, en abaissant de trois crans la note du pays de Caa1 à Ca, le plaçant au bord du défaut de paiement, étant donné l'implication des créanciers privés dans le plan.
"Les investisseurs attendent plus de détails pour pouvoir comprendre le projet européen dans son ensemble et chiffrer précisément ses conséquences", remarquent les stratégistes du Crédit Mutuel-CIC.
La tendance de la Bourse de Paris était entravée en outre par l'ouverture à la baisse de Wall Street, où le Dow Jones perdait 0,51% et le Nasdaq 0,94%.
Neuf jours avant la date butoir, le 2 août, les dirigeants américains n'arrivent toujours pas à s'entendre sur le plafond de la dette.
Les négociations se sont poursuives sans succès tout le week-end entre les démocrates du président Barack Obama et les républicains.
Victimes des incertitudes sur la zone euro, les valeurs bancaires chutaient. Dexia perdait 6,45% à 1,99 euro, Crédit Agricole 5,03% à 8,96 euros, BNP Paribas 3,96% à 46,88 euros et Société Générale 4,75% à 36,26 euros.
JCDecaux était en forte baisse (-2,80% à 20,47 euros), après avoir vu la recommandation sur son titre abaissée à "conserver", contre "acheter" auparavant, par Citigroup.
En revanche, Unibail-Rodamco prenait 1,08% à 159,35 euros, la banque britannique HSBC ayant entamé la couverture du titre avec une recommandation "surpondérer".
Certaines valeurs du secteur automobiles se reprenaient comme Peugeot (+1,16% à 30,44 euros) et Faurecia (+1,99% à 30,03 euros) après une semaine difficile.