La Bourse de Paris perdait du terrain lundi dans les premiers échanges, lâchant 0,64%, perturbée par la zone euro, où Moody's estime que la Grèce est proche du défaut, ainsi que par les Etats-Unis, faute d'accord sur la dette.
A 09H20 (07H20 GMT), le CAC 40 perdait 24,75 points à 3.817,95 points.
L'indice parisien repartait à la baisse, après quatre séances de hausse consécutives, durant lesquelles il a pris 5,26%.
Soulagés par l'accord des dirigeants européens sur la Grèce et la zone euro, les investisseurs affrontaient désormais les réactions des agences de notation, très attendues, puisque certains aspects de l'accord menacent de placer la Grèce sous défaut.
Après Fitch qui, dès vendredi, a décidé que la Grèce était en défaut partiel, Moody's a sévi lundi matin, abaissant de trois crans la note du pays de Caa1 à Ca, à un cran du défaut de paiment.
L'agence prévient que le pays ne sera pas en mesure de rembourser intégralement ses créanciers privés, l'accord européen prévoyant un rachat de dette et un échange d'anciennes obligations grecques contre de nouvelles.
Les stratégistes du Crédit Agricole CIB estiment que "le marché va probablement continuer à adopter un optimisme prudent" et jugent que les propositions du plan semblent assez attractives pour la plupart des détenteurs d'obligations.
Pour eux la décision des agences sur le défaut est attendue et "les problèmes (liés aux créanciers privés, ndlr) ne semblent pas insurmontables".
Les investisseurs s'interrogaient par ailleurs sur l'incapacité des dirigeants américains à s'entendre sur le plafond de la dette, neuf jours avant la date butoir, le 2 août. Les négociations se sont poursuives sans succès tout le week-end entre les démocrates du président Barack Obama et les républicains.
"Si rapidement, dès aujourd'hui (lundi, ndlr) ou demain, une solution n'est pas trouvée, le Congrès pourrait ne pas avoir le temps de relever les plafonds de dette avant le 2 août", observent les économistes du courtier Aurel BGC, pour qui les agences de notation n'attendront pas cette date pour réagir.
Les valeurs bancaires pesaient sur la tendance lundi, victimes en autre de prises de bénéfices après avoir progressé la semaine dernière. BNP Paribas perdait 2,39% à 47,65 euros et Crédit Agricole 2,40% à 9,21 euros.
Saint-Gobain cédait 1,11% à 42,01 euros. Le groupe négocie le rachat de Brossette à Wolseley pour 186 millions d'euros et rachète le distributeur Build Center également à Wolseley pour 165 millions d'euros.
JCDecaux était en forte baisse (-4,30% à 20,15 euros), après avoir vu la recommandation sur son titre abaissée à "conserver", contre "acheter" auparavant, par Citigroup.
Enfin, Fimalac (+0,29% à 27,90 euros) figurait parmi les rares valeurs en hausse. Le propriétaire de Fitch Ratings, a enregistré sur les neuf premiers mois de 2010-2011 un chiffre d'affaires en hausse de 16,4%, à 515,8 millions d'euros.