Les marchés européens s'apprêtent à prolonger leur rebond grâce à l'accord qui a été trouvé pour soutenir la Grèce. Ce nouveau plan d'aide au maillon faible de la zone euro se monte à 109 milliards d'euros auxquels il faut ajouter une participation du secteur privé. Elle bénéficiera, de même que l'Irlande et le Portugal, de prêts à taux plus faibles et de plus longue maturité. Le Fonds de stabilité financière sera renforcé et ses missions élargies. Il pourra notamment intervenir sur le marché de la dette secondaire. Les valeurs financières devraient être aux avants postes de la hausse.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau DayByDay note la formation d'un marubozu blanc impressionnant d'ampleur (120 points entre le plus haut et le plus bas). Cette bougie a permis de rejoindre 3838 points, résistance confondue avec 50% de retracement. La très forte volatilité ainsi que le volume remarquable sont les éléments nécessaires pour marquer un sommet local : un retour progressif sur 3780 points est anticipé. Le bureau DayByDay abandonne temporairement son biais haussier. Les analystes le reprendront lors du test à venir du support à 3780 points.
Les valeurs à suivre
LAFARGE
Lafarge a annoncé la vente de ses actifs Plâtre en Australie à Knauf pour une valeur nette de 120 millions d'euros. Les activités plâtre de Lafarge en Australie sont composées notamment de 2 usines de plaque de plâtre et autres produits associés, ainsi que d'un réseau national de distribution et de vente. En 2010, les activités plâtre en Australie ont généré 13 millions d'euros d'Ebitda. La réalisation définitive de cette opération devrait intervenir avant la fin du troisième trimestre 2011.
ACCOR
Accor a annoncé être entré en négociations exclusives avec Sodexo pour la cession de Lenôtre, pour une valeur d'entreprise de 75 millions d'euros. Denis Hennequin, Président-directeur général de Accor, a déclaré : « Je me réjouis de l'intérêt marqué par Sodexo, qui constituerait un repreneur idéal pour permettre à Lenôtre de continuer son développement en bénéficiant de moyens renforcés. Au terme de cette opération, Accor sera un groupe 100% hôtelier. » Ce projet sera soumis à l'approbation des autorités compétentes, et notamment à celle des autorités de la concurrence.
FRANCE TELECOM
France Télécom-Orange a publié son offre d'accès par les opérateurs tiers à ses réseaux de fibre optique (FTTH) en dehors des zones très denses et a signé un accord avec Free (Iliad) portant sur les déploiements devant être engagés en 2011 et 2012. France Télécom-Orange consacrera 2 milliards d'euros d'ici 2015 au programme de déploiement Très Haut débit. Celui-ci vise à apporter la fibre optique dans 3 600 communes, avec une couverture de 10 millions de foyers en 2015 et 15 millions en 2020 (correspondant à 17 millions de logements), soit près de 60 % des foyers français.
PIERRE ET VACANCES
Le chiffre d'affaires de Pierre et Vacances au troisième trimestre, clos fin juin, s'est élevé à 319 millions d'euros, en hausse de 11% à données comparables, résultant d'une croissance de 3,4% du chiffre d'affaires touristique et de 50,9% du chiffre d'affaires du développement immobilier. Le chiffre d'affaires touristique a ainsi atteint 249,2 millions d'euros et celui du développement immobilier, 69,8 millions d'euros.
Les chiffres macroéconomiques
Les investisseurs attendent l'indice du climat des affaires dans l'industrie en France pour juillet à 8h45, l'indice Ifo du climat des affaires en Allemagne pour juillet à 10 heures et les commandes à l'industrie pour mai à 11h00.
Ce matin, l'euro cote 1,4393 face au billet vert.
Hier à Paris
Les Bourses européennes ont signé leur troisième séance consécutive de hausse, soutenues par les premiers détails du projet d'accord de la zone euro sur la Grèce. Les dirigeants de la zone euro semblent donc en passe de gagner leur pari : sauver la Grèce, éviter la contagion de la crise aux pays les plus fragiles de l'Euroland et au final, préserver l'Union monétaire européenne dans sa forme actuelle. Le projet n'exclut pas un défaut partiel d'Athènes en contrepartie d'une importante réduction de sa dette. Le CAC 40 a gagné 1,66% à 3816,75 points. L'Eurotop 100 a gagné 1,26% à2291,37 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont fini en hausse grâce au projet d'accord sur un nouveau plan d'aide européen à la Grèce. Les sociétés américaines ont par ailleurs présenté des comptes de meilleure qualité que prévu. Les valeurs financières ont ainsi surperformé les indices dans le sillage des pertes moins lourdes qu'anticipé de Morgan Stanley. Du côté des valeurs technologiques, Intel n'a pas profité de ses résultats meilleurs que prévu. L'indice Dow Jones a clôturé sur un gain de 1,21% à 12 724,41 points tandis que le Nasdaq Composite a gagné 0,72% à 2834,43 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.
Indice de la Fed de Philadelphie : il s'agit de l'un des premiers indices d'activité régionale publiés chaque mois pour le secteur manufacturier. Un indice supérieur à 0 signale une expansion du secteur et inversement. Son intérêt pour les investisseurs est relativement limité en raison de sa forte volatilité.
Le secteur manufacturier de la région de Philadelphie est relativement similaire à celui de l'ensemble des Etats-Unis. 250 entreprises sont interrogées sur leur activité actuelle (emploi, commandes, livraisons,...) et sur leurs perspectives à six mois.
Indicateurs avancés du Conference Board (indice des) : cet indice est calculé à partir de dix statistiques économiques, comprenant notamment les commandes dans l'industrie, les demandes hebdomadaires d'allocation chômage, l'indice S&P500, la confiance des ménages, l'écart de taux entre celui à dix ans et celui au jour le jour... Il est utilisé par les économistes pour anticiper l'évolution de l'activité dans les trois à six prochains mois.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.