La Bourse de Paris a terminé en nette hausse (+1,66%) jeudi, dans un marché porté par les perspectives d'un accord européen qui permettrait de résoudre la crise de la dette et avec comme grandes gagnantes les valeurs bancaires.
A la clôture le CAC 40 a gagné 62,15 points pour s'inscrire à 3.816,75 points, dans un volume d'échange nourri avec 4,66 milliards d'euros.
Depuis ses plus bas de l'année atteint lundi quand le marché craignait une absence de décision européenne sur la Grèce, le marché parisien a pris 4,5%.
Jeudi le marché a vécu une séance très erratique, qui l'a vu perdre plus de 1% à la mi-journée avant d'opérer un redressement spectaculaire une fois connues les grandes lignes d'un projet d'accord à Bruxelles en milieu d'après-midi.
Selon un projet d'accord, la zone euro compte allonger de 7 ans et demi à 15 ans au minimum la durée de ses prêts aux pays en difficulté comme la Grèce, l'Irlande et le Portugal, et réduire le taux d'intérêt qu'elle leur demande de 4,5% à 3,5%.
Il inclura en outre de nouveaux prêts de la part de la zone euro et du FMI qui pourraient atteindre 71 milliards d'euros, selon des sources diplomatiques, mais aussi une contribution des créanciers privés du pays, banques, compagnies d'assurance et fonds d'investissement.
"Il n'y a pour l'heure rien d'officiel. Il faut rester prudent mais si c'était tel que présenté, ce serait encourageant", a commenté Yves Marçais, vendeur d'actions chez Global Equities.
"C'est plutôt favorable et rien que le fait d'avoir un accord est déjà une avancée qui prouve qu'il y a une volonté politique pour éviter une contagion", a renchéri Arnaud de Champvallier, directeur de la gestion chez Turgot Asset Management.
Les valeurs bancaires, secouées en début de séance à l'approche du sommet, se sont envolées, notamment soulagées que l'introduction d'une taxe bancaire pour aider la Grèce, soit probablement écartée. Dexia a pris 8,88% à 2,05 euros, Société Générale 6,19% à 38,23 euros, Crédit Agricole 5,52% à 9,30 euros, Natixis 5,35% à 3,36 euros et BNP Paribas 4,18% à 48,92 euros.
Les indicateurs américains sont passés au second plan mais ils ont quand même soutenu l'indice parisien notamment avec la hausse de l'activité industrielle autour de Philadelphie pour juillet, a souligné M. Champvallier.
Plastic Omnium dopé par des perspectives positives a bondi de 11,90% à 26,33 euros. Rémy Cointreau a profité également d'une bonne publication (+5,67% à 61,5 euros).