(AOF / Funds) - Le changement modéré qui s'est opéré dans les allocations reflète les attentes des gestionnaires d'une croissance stable et faible. Après les résultats, proches de la moyenne à long terme, du mois dernier, on a pu observer un rebond modeste en faveur des actions et des matières premières tandis que les obligations et le monétaire perdaient un peu de terrain dans les portefeuilles. Les actions ont ainsi été surpondérées à hauteur de 35%, contre 27% en juin, selon l'enquête menée par BofA Merrill Lynch du 8 au 14 juillet auprès de 265 gérants totalisant 792 milliards d'actifs sous gestion.
Les allocations touchant l'obligataire ont été revues à sous-pondérées à hauteur de 45%, contre 35% en juin, en grande partie pour financer l'augmentation des positions en actions. Les gestionnaires ont relevé également leurs allocations en faveur des matières premières, après deux mois de retrait. Actuellement, ils sont surpondérés à hauteur de 13% dans cette classe d'actifs.
25% des investisseurs considèrent que les actions sont sous-évaluées, contre 16% en juin. Dans le même temps, 58% estiment que les obligations sont sur-évaluées.
En terme de secteurs, les gérants ont maintenu un biais neutre sur les valeurs défensives et les cycliques ce mois-ci, augmentant leurs allocations dans les deux catégories. Les gagnants de ce retour aux actions sont le secteur de l'énergie, les biens d'équipement durables et les valeurs industrielles. A l'inverse, les technologiques et les services aux collectivités ont perdu un peu les faveurs des investisseurs.
Sur le plan géographique, toutes les régions ont gagné en popularité sauf la zone euro. Le Japon est revenu en force, ainsi que la Grande-Bretagne, les marchés émergents et les Etats-Unis, ces deux derniers étant en tête des préférences d'investissement.
Les attentes concernant le calendrier d'une hausse de taux de la Réserve fédérale américaine (Fed) ont été à nouveau repoussées face aux révisions des anticipations d'inflation sur les derniers mois. Le premier trimestre 2012 reste l'option la plus prisée des investisseurs, le plus gros changement d'opinion étant : pas avant le premier trimestre 2013, pour 21% des gérants interrogés. Seuls 6% attendent une hausse cette année ; ils étaient 14% en juin et 69% en avril à opter pour ce calendrier.
Ce mois-ci, le questionnaire a ajouté une question : de combien le S&P 500 devrait-il chuter avant que la Fed annonce un autre mouvement d'assouplissement quantitatif (QE) ? 40% des investisseurs rejettent catégoriquement l'idée d'un QE3 tandis que, pour ceux qui l'envisagent, le niveau de 1.100 points en moyenne a été évoqué comme déclencheur d'une réaction de la banque centrale.