Les marchés actions européens pourraient entamer la séance de mardi en légère hausse. Les investisseurs pourraient être tentés par des rachats à bon compte après le net repli enregistré hier par les principaux indices, le CAC 40 touchant un plus bas depuis décembre 2010. A Tokyo, le nikkei a néanmoins fini en baisse de 0,85%, pénalisé par les valeurs bancaires. Le marché s'inquiète des conséquences de la crise de la dette qui s'enlise aux Etats-Unis comme en Europe. Une note d'espoir néanmoins : IBM a publié un bénéfice trimestriel en hausse de 8% et a relevé ses prévisions pour 2011.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau DayByDay note la formation d'un long marubozu noir, renforcé par l'ouverture d'un second gap baissier hebdomadaire. Ce nouveau plus bas, sans aucune réaction des acheteurs, sans volume notable, montre la force de la tendance en cours. Le prochain soutien important se situe à 3636 points : ce niveau devrait être rejoint rapidement. Un excès baissier vers 3591,78 points est même possible. Le bureau DayByDay maintient son biais baissier sous 3717 points.
Les valeurs à suivre
TECHNICOLOR
Technicolor a annoncé lundi soir le lancement de la seconde phase d'optimisation de ses activités de film photochimique. Cette nouvelle étape fait suite à la première phase de rationalisation lancée en octobre 2010. "Elle va permettre au groupe d'optimiser ses capacités de production de copies 35mm dans le monde, tout en tirant le meilleur parti de ses infrastructures Nord-Américaines de distribution de copies photochimiques pour les salles de cinéma", indique Technicolor dans un communiqué. Cette phase s'articule autour d'accords de sous-traitance avec Deluxe.
TF1
TF1 et Sony Pictures Television Distribution ont conclu un accord de partenariat portant sur les séries, le catalogue de films et de téléfilms du Studio en vue de leur diffusion sur l'ensemble des chaines du Groupe TF1. Cet accord inclut également des droits pour les nouveaux supports de diffusion.
HERMES INTERNATIONAL
Le chiffre d'affaires consolidé d'Hermès au premier semestre 2011 s'élève à 1,3055 milliard d'euros et progresse de 22 % à taux de change courants (+21 % à taux de change constants). Les excellentes performances observées en début d'année se sont poursuivies au cours des trois derniers mois, commente le groupe de luxe. Au deuxième trimestre, les ventes ont été soutenues tant dans les magasins du groupe (+23 % à taux de change constants) que dans les activités de ventes en gros (+19 % à taux de change constants).
LES BANQUES FRANCAISES
Lundi, Société Générale a perdu 5,48% à 32,8 euros, Natixis, 4,63% à 2,99 euros, BNP Paribas, 3,64% à 44,63 euros et Crédit Agricole, 3,57% à 8,17 euros. Même si les banques françaises ont réussi les tests de résistance européens, les analystes estiment que ces tests n'ont pas été assez durs. Seulement 8 établissements européens sur 90 ont échoué, nécessitant 2,5 milliards d'euros de recapitalisation. Les analystes considèrent néanmoins que ces tests ont le mérite de permettre de mieux connaître l'exposition des banques à la dette souveraine.
Les chiffres macroéconomiques
Les investisseurs attendent à 11h l'indice ZEW du sentiment des investisseurs allemands pour juillet. Aux Etats-Unis, les mises en chantier et permis de construire pour juin sont attendues à 14h30.
A 8h25, l'euro cote 1,4082 dollar.
Hier à Paris
Les marchés actions ont débuté cette semaine en forte baisse. Les résultats des tests de résistance du secteur bancaire n'ont rien changé en ce qui concerne la crise de la dette souveraine en Europe. Selon RBS, la crise a atteint le stade systémique. La réponse doit désormais venir des gouvernements qui doivent se réunir jeudi. L'indice CAC 40 a clôturé en baisse de 2,04% à 3650,71 points après avoir inscrit un nouveau plus bas 2011 en séance à 3645,79 points. Le FTSE Eurotop 100 a cédé 1,65% à 2221,13 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont terminé en net repli. Les investisseurs s'inquiètent de l'absence de solution à la crise de la dette en Europe tandis qu'aucun accord n'a été trouvé aux Etats-Unis pour relever le plafond légal de la dette. Les valeurs financières (Bank of America) et les valeurs cycliques (Caterpillar, Alcoa...) ont figuré parmi les plus fortes baisses du Dow Jones. Les investisseurs s'inquiètent de l'impact économique d'une aggravation de la crise. Le Dow Jones a clôturé en baisse de 0,76% à 12 385,16 points tandis que le nasdaq composite a cédé 0,89% à 2 765,11 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.
balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.