Les marchés européens s'apprêtent à poursuivre leur glissade. Les indices devraient rester volatils alors que les chefs d'Etat de la zone euro ont rendez-vous jeudi afin de finaliser le plan de sauvetage de la Grèce. Le secteur bancaire continuera d'être au centre de l'attention après la publication des résultats des stress tests, auxquels 8 établissements européens ont échoué. Ces tests ne prenaient toutefois pas comme hypothèse la possibilité d'un défaut, ce qui est justement craint pour la Grèce actuellement...
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau DayByDay note la formation d'un doji, bougie de temporisation où les acheteurs et les vendeurs ont pris successivement la main (mèches haute et basse) mais sans réussir à se départager. Cette hésitation du marché, après la réalisation d'un nouveau plus bas sur 3714 points, ne semble pas de nature à invalider la dynamique baissière en place : il n'y a toujours pas d'excès ni de volume remarquable. C'est pourquoi sous 3791 points, le bureau DayByDay maintient son biais baissier.
Les valeurs à suivre
ATARI
Atari a réalisé au premier trimestre, clos fin juin, un chiffre d'affaires consolidé de 9,2 millions d'euros, en baisse de 36,1 % à taux de change courant et de 40,3 % à taux de change constant. « Ce recul est principalement attribuable à la poursuite de la migration du chiffre d'affaires vers le numérique (« online », mobile), un nombre de jeux au détail plus réduit mais plus rentable, et à la décision stratégique de sortir de la distribution de produits d'éditeurs tiers », a précisé l'éditeur de jeux vidéo.
PUBLICIS
Publicis Groupe a annoncé avoir signé en date du 13 juillet 2011 un nouveau crédit syndiqué multidevises de 1,2 milliard d'euros à 5 ans. « Ce crédit syndiqué est destiné aux besoins généraux de la société et remplacera le crédit syndiqué du 17 décembre 2004. La syndication a été lancée le 21 juin 2011 pour 1 milliard d'euros et a clôturé très largement sursouscrite, permettant à Publicis Groupe de porter le montant du crédit à 1,2 milliard d'euros », a précisé le groupe de communication.
SOCIETE GENERALE
Les quatre banques françaises qui ont passé les stress tests (BNP Paribas, BPCE, Crédit Agricole et Société Générale) affichent un ratio « Core Tier 1 » agrégé de 7,5% dans le scénario le plus défavorable, soit un niveau très supérieur au seuil de 5% retenu dans le cadre du stress, a annoncé la Banque de France. Société Générale affiche le « Core Tier 1 » le plus faible (6,6%), suivi par BPCE (6,8%), BNP Paribas (7,9%) et Crédit Agricole (8,5%).
STMICROELECTRONICS
L'action STMicrolectronics (- 3,31% à 6,284 euros) a enregistré vendredi la plus forte baisse de l'indice CAC 40, pénalisé par la dégradation de la recommandation de Morgan Stanley de Surpondérer à Pondérer en ligne. L'objectif de cours a été sabré de 10 euros à 6,50 euros. Le titre du fabricant franco-italien de semi-conducteurs a touché un plus bas annuel à 6,25 euros en début de séance et perd désormais 18% depuis le 1er janvier.
Les chiffres macroéconomiques
Aucune publication économique d'importance n'est attendue.
Ce matin, l'euro cote 1,4065 face au billet.
Vendredi à Paris
Les marchés ont enregistré une nouvelle baisse. Alors que les indices limitaient leurs pertes en début d'après-midi grâce à des résultats d'entreprises meilleurs que prévu (Google et Citigoup en particulier) aux Etats-Unis, les espoirs d'un rebond se sont envolés avec l'annonce d'une baisse surprise de la confiance des ménages américains en juillet. A Paris, Peugeot et Michelin ont échappé à la baisse, soutenu par une note favorable de Goldman Sachs. L'indice CAC 40 a clôturé en baisse de 0,66% à 3726,59 points tandis que le FTSE Eurotop 100 a cédé 0,2% à 2258,34 points.
Vendredi à Wall Street
Les marchés américains ont finalement terminé en hausse vendredi. Les nouvelles favorables sur le plan des sociétés ont compensé les mauvaises nouvelles macroéconomiques. Google a en particulier publié des résultats meilleurs que prévu. Le géant de l'internet a soutenu le Nasdaq. En revanche, les investisseurs ont été déçus par la baisse de la confiance des ménages. L'indice Dow Jones a clôturé sur un gain de 0,34% à 12 479,13 points, mais a perdu 1,4% sur la semaine. Le nasdaq composite a progressé de 0,98% à 2789,80 points, mais a cédé 2,4% en cinq séances.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.
indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.