La Bourse de Paris restait orientée à la baisse vendredi en milieu d'après-midi (-0,64%), malgré un recul surprise de l'inflation américaine qui n'est pas parvenu à rassurer des investisseurs, toujours focalisés sur la crise des dettes souveraines.
A 16H06 (14H06 GMT), le CAC 40 cédait 19,67 points à 3.732,85 points dans un volume d'échanges peu étoffé de 2,16 milliards d'euros, une grande prudence prédominant avant les résultats des tests de résistance passés par 91 banques européennes.
Les prix à la consommation aux Etats-Unis ont baissé en juin sur un mois pour la première fois depuis un an dans le sillage du repli des cours du pétrole.
"C'est une bonne nouvelle qui laisse à penser que la Réserve fédérale américaine maintiendra sa politique monétaire particulièrement accomodante. Mais le marché semble se désintéresser complètement de cette question", a commenté un analyste parisien sous couvert d'anonymat.
Les autres statistiques macroéconomiques étaient aussi reléguées au second plan.
La confiance des consommateurs américains a reculé en juillet à son niveau le plus bas depuis mars 2009, à une époque où les Etats-Unis étaient encore en récession, selon l'indice de l'université du Michigan.
La tendance restait en effet très affectée par les tensions autour de la dette américaine.
Après cinq jours de négociations infructueuses entre démocrates et républicains sur le plafond de la dette fédérale qui a atteint son montant maximal, le président Barack Obama va s'adresser à la nation dans l'après-midi.
Du côté des valeurs, le secteur bancaire restait mal orienté avant les tests de résistance. Natixis reculait de 1,58% à 3,18 euros, Crédit Agricole de 1,02% à 8,66 euros et Société Générale de 0,77% à 35,23 euros.
Lafarge signait la plus mauvaise performance du CAC 40 (-2,35% à 38,66 euros), affecté par Fitch qui a jugé le projet de vente de ses activités plâtre annoncé la veille insuffisant pour modifier sa note.
STMicroelectronics (-2,49% à 6,34 euros) souffrait de l'abaissement de recommandation de Morgan Stanley sur son titre de "surpondérer" à "pondération en ligne" tandis que son objectif de cours était ramené de 10 à 6,50 euros.