La saison de publication des résultats démarre bien pour le secteur bancaire américain. Après Banc of America hier, Citigroup a dévoilé aujourd'hui une performance trimestrielle supérieure aux attentes. A Wall Street, l'action gagne 0,33% à 39,15 dollars. Au deuxième trimestre, la banque a réalisé un résultat net en hausse de 24% à 3,3 milliards de dollars, soit 1,09 dollar par action. Les analystes étaient moins optimistes : ils tablaient en moyenne sur un bénéfice par action trimestriel de 96 cents selon le consensus Thomson Reuters.
Citigroup a bénéficié du recul de 35% de ses pertes nettes sur crédit à 5,1 milliards de dollars. Citicorp, qui regroupe ses activités de banques de détail et d'investissement, a enregistré un recul de 2% de son bénéfice à 3,66 milliards de dollars. Citi Holdings, qui regroupe les actifs dont il souhaite ses séparer, a vu sa perte fondre de 82% à 218 millions de dollars.
En revanche, le produit net bancaire n'a pas retrouvé le chemin de la croissance, il a reculé de 5 à 20,6 milliards de dollars. Il est toutefois plus élevé que prévu, Wall Street visait 19,89 milliards de dollars.
Citigroup a précisé avoir accumuler 9 milliards de dollars de fonds propres supplémentaires sur les six premiers mois de l'année. « Nous prévoyons de commencer à rémunérer de nouveau NOS actionnaires l'année prochaine et de finir cette année avec un ratio Tier 1 compris entre 8% à 9% selon les normes Bâles III », a annoncé John Gerspach, directeur financier de la banque.
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Finance - Banques
Deux changements importants vont avoir un impact sur l'avenir des banques françaises. Premièrement, elles vont être soumises à une nouvelle taxe dès l'année prochaine. La taxe bancaire, qui s'appliquera à une vingtaine de banques, établissements de crédit et entreprises d'investissement, abondera le budget de l'Etat à hauteur de 504 millions d'euros l'an prochain. A cela s'ajoutera une augmentation de la participation des établissements financiers au fonds de garantie des dépôts, à hauteur de 90 millions d'euros supplémentaires en 2011, 2012, puis 2013, soit 270 millions en tout. En 2013, les autorités estiment que plus de 1 milliard d'euros de recettes supplémentaires sera prélevé auprès des banques. De plus, de nouvelles normes prudentielles vont voir le jour avec la finalisation de l'accord Bâle III, applicable à l'HORIZON 2019. L'objectif est de relever de 2% à 7%, d'ici 2019, le ratio de solvabilité bancaire. Ce ratio rapporte les fonds propres d'un établissement à ses engagements dans l'économie. Plus il est élevé plus les prises de risques sont limitées.