
La Bourse de Paris a terminé en baisse vendredi (-0,66%), entraînée notamment par le repli des valeurs bancaires, dans un ENVIRONNEMENT inquiet quant à la crise de la dette dans la zone euro et nerveux avant la publication des "stress test" des banques européennes.
A la clôture, l'indice vedette perdait 24,64 points pour s'inscrire à à 3.726,59 points dans un volume d'échanges de 3,6 milliards d'euros.
Les autres grandes places européennes ont mieux résisté et terminé quasi-stable: (+0,07%) pour le Dax à Francfort et (-0,06%) pour le Footsie à Londres. L'Eurostoxx 50 a terminé en repli de 0,60%.
Le CAC 40 se rapproche de son plus bas niveaux de clôture depuis le début de l'année, atteint mi-mars sous la barre des 3.700 points.
La crise de la dette et les risques de contagion à d'autres pays européens comme l'Italie et l'Espagne, reste la préoccupation première des investisseurs. "Ce manque de visibilité sur l'avenir de l'Europe domine les esprits et conduit les investisseurs à la plus extrême prudence", soulignait Yves Marçais, vendeur d'actions chez Global Equities.
La prudence ce vendredi a été alimentée par l'attente des résultats sur les stress tests bancaires, annoncés après la clôture des marchés. Le secteur bancaire a été sous forte pression. Conséquences, les banques ont perdu du terrain tirant ainsi l'ensemble de la cote vers le bas.
Crise de la dette oblige et ce des deux côtés de l'Atlantique, les opérateurs ont finalement fait peu cas de plusieurs autres indicateurs économiques qui en d'autre temps auraient pu faire bouger les marchés.
Ainsi l'annonce d'une faible inflation aux Etats-Unis qui signifie que la Fed pourrait, si elle le voulait, mettre en place un nouveau plan de soutien à l'économie n'a pas véritablement soutenu la cote. Le marché a également peu réagi à un indice de confiance des consommateurs américains qui a reculé en juillet à son niveau le plus bas depuis mars 2009, à une époque où les Etats-Unis étaient encore en récession, selon l'indice de l'université du Michigan.
Du côté des valeurs, le secteur bancaire a terminé nettement dans le rouge: Crédit Agricole (-3,06% à 8,47 euros), Société Générale (-2,29% à 34,70 euros), BNP Paribas (-1,67% à 45,28 euros), Natixis (-2,97% à 3,13 euros).
Le secteur technologique était en recul avec STMicroelectronics (-3,31% à 6,28 euros) qui souffrait de l'abaissement de recommandation de Morgan Stanley sur son titre de "surpondérer" à "pondération en ligne" tandis que son objectif de cours était ramené de 10 à 6,50 euros.
Air France-KLM était en recul de 0,65% à 9,26 euros. RBS a confirmé sa recommandation "conserver" et sa valorisation à 11,25 Euros sur le transporteur aérien.
Lafarge signait une des plus fortes baisses du CAC 40 (-2,65% à 38,55 euros), affecté par Fitch qui a jugé le projet de vente de ses activités plâtre annoncé la veille insuffisant pour modifier sa note.
Du côté des hausses, les valeurs défensives (peu affectées par la conjoncture) se sont distinguées avec notamment Essilor (+2,32% à 57 euros), Sanofi (+1,28% à 55,40 euros).
Le secteur para-pétrolier a profité des perspectives positives annoncées par un des grands du secteur, le norvégien PGS, qui prévoit des résultats trimestriels plus élevés que ceux attendus par le marché. CGG Veritas progressait de 3,51% à 23,89 euros, la plus forte hausse du SBF120 et Technip gagnait 1,61% à 72,4 euros.