La Bourse de Paris devrait ouvrir en baisse vendredi, la menace de Standard and Poor's sur la note des Etats-Unis et les commentaires de la Fed qui a tempéré les espoirs de nouvelles mesures de soutien à l'économie, éclipsant les bons résultats d'entreprises.
Une quarantaine de minutes avant l'ouverture, le contrat à terme sur l'indice CAC 40 perdait 0,24%.
Jeudi, l'indice vedette parisien a lâché 1,11%. Wall Street a également fléchi, le Dow Jones perdant 0,44% et le Nasdaq 1,22%.
La thématique de la dette américaine devrait de nouveau être au centre des préoccupations des investisseurs.
Après Moody's, l'agence de notation financière Standard and Poor's envisage d'abaisser la note de solvabilité financière des Etats-Unis si aucun accord n'est trouvé sur le plafond de la dette fédérale.
Les négociations entamées sur le sujet par le président américain Barack Obama avec l'opposition républicaine sont pour l'instant dans l'impasse, les Républicains majoritaires à la Chambre des représentants refusant de voter un relèvement et exigeant qu'on s'attaque au déficit.
L'intervention du président de la Réserve fédérale Ben Bernanke devrait aussi peser sur la tendance. M. Bernanke a douché les espoirs du marché sur un éventuel troisième programme d'assouplissement monétaire, déclarant que son institution n'était pas prête "à l'heure actuelle à prendre des mesures supplémentaires".
Enfin, les dettes souveraines de la zone euro s'inviteront une fois de plus dans les salles de marché. Aucune date n'a été officiellement donnée pour le sommet envisagé entre les dirigeants européens pour tenter de stopper la contagion de la crise de la dette, un flou qui crispe de plus en plus les opérateurs.
Les nombreux indicateurs macroéconomiques pourraient contribuer à détourner quelque peu les investisseurs de ces questions.
En zone euro, les chiffres du commerce extérieur pour mai seront publiés dans la matinée. Mais c'est surtout l'inflation américaine en juin et dans une moindre mesure la première estimation de l'indice de confiance des consommateurs de l'Université du Michigan en juillet qui seront suivis.
Les résultats de la banque américaine Citigroup pour le deuxième trimestre sont également très attendus.
VALEURS A SUIVRE:
PPR, LVMH et l'ensemble du secteur du luxe pourrait profiter des bonnes perspectives de l'allemand Hugo Boss. Le groupe a relevé ses prévisions pour 2011 à l'aune de résultats meilleurs qu'attendu au deuxième trimestre.
TOTAL, TECHNIP et l'ensemble du secteur parapétrolier pourrait être affecté par la forte baisse des cours du pétrole à New York.
DEXIA a porté plainte mercredi devant la justice américaine contre la société Deutsche Bank pour récupérer des pertes liées à un milliard de dollars de titres américains adossés à des prêts hypothécaires ("subprime").