Les marchés européens n'arrivent toujours pas à se redresser. Ce climat boursier délétère est alimenté par la crise de la dette souveraine. Après Moody's, S&P a averti qu'elle pourrait abaisser la note souveraine des AAA Etats-Unis en l'absence d'un accord sur le relèvement du plafond légal de la dette du pays. Les résultats des stress tests pour les banques sont attendus après la clôture. A Paris, le secteur automobile est soutenu par des commentaires positifs de Goldman Sachs. Vers 12h20, l'indice CAC 40 perd 0,36% à 3737,81 points tandis que l'Eurotop 100 cède 0,3% à 22,56 points.
L'action SGS (- 6,02% à 1484 francs suisses) affiche la plus forte baisse de l'indice suisse SMI. Le numéro un mondial de la certification et concurrent du français Bureau Veritas a présenté ce matin une performance semestrielle décevante. SGS a également averti que ses marges opérationnelles se tasseraient en 2011. Sur les six premiers mois de l'année, SGS a réalisé un bénéfice net de 246 millions de francs suisses, en hausse de 6%, et un résultat d'exploitation ajusté de 374 millions, en progression de 12% à taux de change constants.
A Paris, le titre Renault résiste aujourd'hui malgré le climat baissier, et enregistre la plus forte hausse de l'indice CAC 40 avec une progression de 1,02% à 37,47 euros. L'Acea (Association des constructeurs européens d'automobiles) a publié aujourd'hui les immatriculations de voitures neuves dans l'Union européenne, qui ressortent en baisse au mois de juin. Mais ces chiffres, qui s'expliquent notamment par l'arrêt des mesures de prime à la casse dans plusieurs pays d'Europe, étaient attendus par les analystes. Par ailleurs, Goldman Sachs écrit que l'automobile reste parmi les secteurs les plus attractifs en termes de valorisation en Europe.
En revanche, le titre BNP Paribas perd 0,85% à 45,66 euros aujourd'hui, sous-performant l'indice CAC 40. Le titre est pénalisé par une note de Goldman Sachs, qui a retiré la valeur de sa Conviction Buy List. BNP Paribas figure toutefois toujours par mi ses valeurs préférées en France, indique le broker dans une note. L'objectif de cours a été abaissé de 79 à 72 euros. Depuis que le broker a ajouté la valeur à sa Conviction List en septembre dernier, le titre a perdu 14,9% contre 29% en moyenne pour son univers de couverture dans le secteur.
Les chiffres macroéconomiques
D'après les premières estimations pour le mois de mai 2011, le commerce extérieur de la zone euro avec le reste du monde a été en équilibre, comparé à un déficit de 4,9 milliards d'euros en mai 2010. Le solde enregistré au mois d'avril 20112 était de -4,8 milliards, contre -0,8 milliards en avril 2010. En mai 2011 par rapport à avril 2011, les exportations corrigées des variations saisonnières ont augmenté de 1,5% et les importations de 0,2%.
Aux Etats-Unis, les investisseurs attendent l'inflation en juin et l'indice manufacturier de la Fed de New York (Empire State index) pour juillet à 14h30. La production et le taux d'utilisation des capacités de production pour juin seront dévoilés à 15h45 et l'indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan pour juillet à 15h55.
A la mi-séance, l'euro cote 1,4167 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.