Les marchés américains s'apprêtent à débuter cette dernière séance de la semaine sur une note positive. Les indices devraient être soulevés par la publication par les entreprises de résultats meilleurs que prévu. La banque Citigroup et la firme Internet Google ont notamment surpris favorablement les investisseurs. Sur le plan économique en revanche, l'indice de la Fed de New York a déçu. 30 minutes avant le début des échanges, les futures sur le S&P 500 et le Nasdaq 100 gagnent respectivement 0,37% à 1311,60 points et 0,47% à 2345 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains se sont repliés jeudi après les nouvelles déclarations de Ben Bernanke. Le patron de la Réserve fédérale a averti qu'un nouvel assouplissement de la politique monétaire n'était pas au programme à court terme. Il a réaffirmé que la Fed se tenait prête à injecter à nouveau des liquidités dans l'économie, mais a estimé que le moment n'était pas encore venu de procéder à une telle opération. Les indices Dow Jones et Nasdaq ont reculé respectivement de 0,44% à 12 437,12 points et de 1,22% à 2 762,67 points.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice manufacturier de la Fed de New York, dit Empire State Index, a progressé à -3,76 en juillet. Il s'était élevé à -7,79 en juin et le consensus Reuters était de 4,50.
La production et le taux d'utilisation des capacités de production pour juin seront dévoilés à 15h45 et l'indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan pour juillet à 15h55.
Les valeurs à suivre
CITIGROUP
La saison de publication des résultats démarre bien pour le secteur bancaire américain. Après Banc of America hier, Citigroup a dévoilé aujourd'hui une performance meilleure que prévu au deuxième trimestre. Sur cette période, la banque a réalisé un résultat net en hausse de 24% à 3,3 milliards de dollars, soit 1,09 dollar par action. Les analystes étaient moins optimistes : ils tablaient en moyenne sur un bénéfice par action trimestriel de 96 cents selon le consensus Thomson Reuters. Citigroup a bénéficié du recul de 35% de ses pertes nettes sur crédit à 5,1 milliards de dollars.
CLOROX
Le célèbre milliardaire et actionnaire activiste Carl Icahn a annoncé le lancement d'une OPA de 76,50 dollars par action sur le fabricant de produits nettoyants Clorox. Ce qui représente un montant total de 10,2 milliards de dollars. Il offre une prime de 11,8% par rapport au cours de clôture de jeudi.
Le célèbre moteur de recherche Google a dévoilé des résultats meilleurs que prévu au deuxième trimestre. La firme de Mountain View (Californie) a réalisé un bénéfice net de 2,51 milliards de dollars, soit 7,68 dollars par action, à comparer avec 1,84 milliard de dollars, soit 5,71 dollars par action, un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action a atteint 8,74 dollars, ce qui est très nettement supérieur au consensus Thomson Reuters de 7,85 dollars. Le chiffre d'affaires a progressé de 32% à 9,03 milliards de dollars.
MATTEL
Mattel a publié un bénéfice trimestriel supérieur aux attentes, soutenu par les ventes de ses poupées Barbie et des jouets tirés du film « Cars 2 ». Le numéro un mondial du jouet a réalisé au deuxième un bénéfice net de 80,5 millions de dollars, ou 23 cents par action, à comparer avec respectivement 51,6 millions de dollars et 14 cents, un an plus tôt. Les analystes interrogés par Thomson-Reuters tablaient en moyenne sur un bénéfice par action de 16 cents. Le chiffre d'affaires a progressé de 14% à 1,16 milliard de dollars, soit mieux que le 1,11 milliard de dollars du consensus.
NEWS CORP
News Corp a annoncé la démission de Rebekah Brooks, directrice générale de News International, sa filiale qui regroupe ses journaux britanniques. Rebekah Brooks était sous pression pour démissionner depuis déjà plusieurs jours en raison du scandale des écoutes téléphoniques pratiquées par le tabloîd News of the world, dont elle a été rédactrice en chef. Elle sera remplacée par Tom Mockridge, qui occupait le poste de directeur général de Sky Italia.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
Prix importés : les économistes utilisent cette donnée comme mesure de l'inflation importée. Ils surveillent les prix importés, hors pétrole, car ce dernier est un élément volatil.