La Bourse de Paris restait mal orientée jeudi après-midi (-0,71%), focalisée sur la thématique des dettes souveraines en zone euro et aux Etats-Unis qui relègue au second plan indicateurs macroéconomiques et publications d'entreprises.
A 15H33 (13H33 GMT), le CAC 40 cédait 26,95 points à 3.766,32 points dans un volume d'échanges peu étoffé (1,58 milliard d'euros) en ce jour de Fête nationale en France.
La solvabilité financière des Etats-Unis inquiète de plus en plus alors qu'aucun accord sur le plafond de la dette fédérale, qui sera atteint début août, n'a été trouvé outre-Atlantique.
Mercredi, l'agence de notation financière Moody's a poussé les responsables démocrates et républicains à s'entendre, menaçant de dégrader la note américaine si aucun accord n'est trouvé.
En zone euro, face à la pression toujours plus forte des agences de notation, l'Union européenne peine toujours à répondre d'une seule voix.
Et le sommet envisagé pour stopper la contagion de la crise de la dette a été reporté "au moment opportun" par la Commission européenne, un flou qui contribuait à crisper encore davantage le marché.
D'autant que le temps presse. Fitch a dégradé mercredi de trois crans la note souveraine de la Grèce, à CCC, contre B+ auparavant, la rapprochant dangereusement de la catégorie des émetteurs insolvables.
Face à ce contexte géopolitique anxiogène, les indicateurs macroéconomiques et les publications d'entreprises étaient relégués au second plan par les investisseurs.
Les ventes de détail ont pourtant rebondi faiblement en juin aux Etats-Unis, une assez bonne surprise pour les analystes qui s'attendaient à une baisse. Sur le front de l'emploi, les inscriptions au chômage sont tombées lors de la première semaine de juillet à leur plus bas niveau depuis la mi-avril.
Du côté des entreprises, JPMorgan Chase, première grande banque à publier ses résultats, a fait état d'un bénéfice en hausse de 13% à 5,431 milliards de dollars au deuxième trimestre, dépassant les attentes.
A Paris, Lafarge (+0,21% à 39,70 euros) était l'une des rares valeurs dans le vert. Le cimentier s'apprête à céder pour un milliard d'euros au belge Etex ses activités plâtre en Europe et en Amérique du Sud, une nouvelle étape dans sa cure d'amaigrissement pour réduire sa dette.
Le secteur bancaire reprenait quelques couleurs dans le sillage des résultats de JPMorgan Chase même s'il évoluait toujours en territoire négatif. Crédit Agricole cédait 1,67% à 8,81 euros, Société Générale 0,47% à 35,81 euros, et Natixis 0,49% à 3,25 euros.