L'euro a légèrement reculé face au dollar jeudi, ce dernier retrouvant un peu de vigueur après des commentaires du président de la Fed, alors que chacune des deux monnaies restait sous la pression des problèmes de dette de son continent.
Vers 21H00 GMT (23H00 à Paris), la monnaie unique européenne valait 1,4141 dollar contre 1,4153 dollar la veille à 21H00 GMT.
L'euro progressait un peu face à la devise nippone à 111,89 yens contre 111,80 yens mercredi.
Le dollar était également en petite hausse face au yen à 79,13 yens contre 78,99 yens mercredi soir, après être tombé à 78,47 yens vers 01H30 GMT, un plus bas depuis le 17 mars.
Les investisseurs tentaient de naviguer au milieu d'un afflux d'informations sur la situation budgétaire de pays européens jugés à risque et les négociations sur le plafond de la dette aux Etats-Unis.
Cela provoquait une certaine volatilité autour de l'euro et du dollar, notait Kit Juckes, de Société Générale.
Une nouvelle intervention du président de la Réserve fédérale Ben Bernanke jeudi, cette fois devant des sénateurs, a fait s'interroger le marché sur une éventuelle troisième phase de mesures de soutien à l'économie américaine et redonné des couleurs au dollar.
"Nous ne sommes pas prêts à l'heure actuelle à prendre des mesures supplémentaires", a déclaré M. Bernanke, après avoir fait un point sur l'état de l'économie américaine, relevant notamment une inflation soutenue.
La veille, le marché avait interprété un témoignage du président de la Fed devant des représentants américains comme ouvrant la voie à un nouveau soutien à l'économie américaine, si celle-ci donnait des signes de faiblesse, par l'institution.
"En tant que banque centrale, c'est normal d'envoyer le message qu'il y a encore une marge de manoeuvre pour aider l'économie. C'est étonnant que le marché l'ait interprété comme le fait qu'une troisième phase d'assouplissement quantitatif soit une possibilité", a observé Charles Saint-Arnaud, de Nomura.
La perspective d'une politique monétaire encore plus accommodante, ainsi qu'un avertissement lancé par Moody's sur la note américaine, mise en danger selon l'agence de notation par l'absence d'accord sur le plafond de la dette, avait participé à affaiblir le dollar depuis mercredi.
En outre, la Maison-Blanche a affirmé que les négociations en cours sur la dette avec les responsables du Congrès avaient enregistré "malgré tout" des "progrès".
En zone euro, l'annonce d'un premier feu vert au plan d'austérité renforcé en Italie, voté par le Sénat, a un peu rassuré les marchés.
"En revanche, les taux restent élevés en Europe, ce qui contribue à maintenir sous pression la dynamique de la dette", a expliqué Charles Saint-Arnaud.
Les taux grecs à 10 ans se sont tendus à près de 16,6%, et l'Italie a dû payer le prix fort jeudi pour pouvoir emprunter sur les marchés, fixant des taux d'intérêt à des niveaux record pour assurer le succès d'une émission obligataire de près de 5 milliards d'euros.
Vers 21H00 GMT, la devise helvétique progressait face à la monnaie européenne à 1,1544 franc suisse, après être montée la veille à un nouveau sommet inédit (1,1494 franc). La monnaie helvétique montait aussi face au billet vert à 0,8160 franc suisse pour un dollar, après avoir atteint 0,8083 franc la veille, un nouveau record.
La livre britannique montait face à l'euro à 87,61 pence, et face au billet vert à 1,6142 dollar.
La devise chinoise a terminé à 6,4576 yuans pour un dollar contre 6,4677 yuans la veille.