La Bourse de Paris piquait du nez jeudi à la mi-journée (-1,05%), dans un marché d'humeur peu joyeuse en ce jour de fête nationale alors que la crise de la dette inquiète toujours autant les investisseurs.
A 12H50 (11H50 GMT) l'indice vedette abandonnait 44,23 points pour s'inscrire à 3.749,59 points dans un volume d'échange d'un peu plus d'un milliard d'euros.
Dans les salles de marché, l'incertitude sur le sort de la Grèce et les risques d'une contagion de la crise de la dette grecque à d'autres pays de la zone euro créent un climat de méfiance, peu propice aux prises de positions à l'achat.
"Le marché est inquiet et la dégradation de Fitch sur la Grèce ainsi que l'avertissement lancé par Moody's sur la dette américaine, ont jeté un coup de froid supplémentaire sur les marchés qui étaient déjà fragiles", a expliqué Yves Marçais, vendeur d'actions chez Global Equities.
Un petit sursaut a malgré tout été noté en milieu de matinée, mais il n'a pas résisté à l'annonce d'une envolée des taux d'intérêt italiens après une adjudication du Trésor italien.
Cette remontée illustre le manque de confiance des marchés qui craignent que l'Italie et Espagne ne soient touchés par la crise de la dette comme l'ont été la Grèce, l'Irlande et le Portugal.
Par ailleurs peu avant la publication des résultats du deuxième trimestre de la banque JP Morgan, première de son secteur à dévoiler ses chiffres, la tension est extrême et des rumeurs font plier la cote, a ajouté M. Marçais.
Hormis quelques valeurs défensives (peu sensibles à la conjoncture) en timide hausse comme Essilor (+0,34% à 56,31 euros), L'Oreal (+0,32% à 85,21 euros) toutes les valeurs du CAC 40 étaient dans le rouge.
Lafarge faisait exception mais a, au cours de la matinée, limité ses gains. Après une hausse de plus de 2% en début de matinée, la progression s'est ralentie vers la mi journée (+ 0,34% à 39,77 euros). Le groupe de matériaux a annoncé son intention de céder pour un milliard d'euros ses activités plâtre en Europe et en Amérique du Sud au groupe belge Etex.
Après avoir résisté en début de matinée, les valeurs bancaires piquaient du nez les investisseurs étant nerveux avant les chiffres de JP Morgan et ces titres étant toujours victimes de la crise de la dette: Société Générale (-2,65% à 35,03 euros), BNP Paribas (-1,98% à 45,58 euros), Crédit Agricole (-2,54% à 8,73 euros).
Le secteur technologique était également mal orienté avec Alcatel-Lucent (-3,26% à 3,68 euros), plus forte baisse du CAC 40.