Electronic Arts perd 0,7% à 24 dollars après avoir annoncé le rachat PopCap Games, spécialiste des jeux pour téléphones portables, PC et réseaux sociaux. A terme, cette acquisition pourrait lui coûter 1,3 milliards de dollars. Cette acquisition doit nous faire « parvenir plus rapidement à un chiffre d'affaires de 1 milliard de dollars dans le numérique » a déclaré le directeur général d'EA, John Riccitiello. L'éditeur de jeux vidéo a fait de son développement dans les jeux en ligne l'un des principaux axes de sa stratégie.
Il s'agit du segment de marché qui affiche actuellement la plus forte croissance.
Dans le détail, Electronic Arts paiera 650 millions de dollars en numéraire et 100 millions de dollars en actions. Il pourrait par ailleurs débourser jusqu'à 550 millions de dollars supplémentaires si PopCap Games atteignait certains objectifs (basé sur le résultat opérationnel cumulé) sur les deux prochaines années. La transaction devrait être finalisée en août. Elle devrait être neutre au niveau du bénéfice par action, hors éléments exceptionnels, sur l'exercice 2012, puis relutive d'au moins 10 cents sur l'exercice suivant.
Le groupe américain a réaffirmé ses objectifs d'un bénéfice par action, hors éléments exceptionnels, compris entre 70 et 90 cents.
Il a également publié ses résultats préliminaires du premier trimestre. Electronic Arts attend une perte par action, hors éléments exceptionnels, comprise entre 37 et 40 cents, à comparer avec une fourchette d'objectifs d'une perte de 44 à 49 cents par action. Le chiffre d'affaires est attendu entre 500 et 525 millions de dollars, à comparer avec une fourchette d'objectifs de 460 à 500 millions de dollars. Le chiffre d'affaires s'entend hors produits constatés d'avance liés à la composante on-line de certains jeux.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Informatique - Jeux vidéo
Les smartphones et les applications sur mobiles ont fait évoluer le marché, en élargissant l'éventail des joueurs, longtemps limité aux inconditionnels du jeu sur consoles («Hardcore gamers»). Le potentiel est donc énorme : la valeur des ventes de jeux dématérialisés devrait même dépasser celle des jeux physiques dès 2012 et représenter en 2014 les deux tiers des ventes globales. Face à ces nouveaux usages, les acteurs installés investissent dans les jeux en ligne et proposent des plates-formes de téléchargement : Sony avec la PlayStation Network, Microsoft avec le Xbox Live. Quant aux éditeurs, ils recentrent leur offre sur un portefeuille de titres réduit, favorisant les meilleures licences. D'importants budgets sont consacrés au développement et à la commercialisation de ces titres. Des investissements qui ont permis en 2010 à Activision Blizzard de hisser le septième volet de «Call of Duty» en tête des ventes.