Déjà malmenés hier, les marchés européens s'apprêtent à prolonger leur mouvement de baisse dès l'ouverture. Les indices payent l'incapacité des pays européens à s'accorder sur les modalités de participation du secteur privé au second plan d'aide à la Grèce. Les investisseurs s'inquiètent également d'une possible contagion de cette crise à un des poids lourds économiques de la zone euro : l'Italie. Hier soir, le fabricant d'aluminium Alcoa a dévoilé un bénéfice net inférieur aux attentes, mais des ventes meilleures que prévu. La saison de publication des résultats est officiellement ouverte.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau DayByDay note la formation d'un second marubozu d'ampleur très importante, accentué par l'ouverture d'un gap baissier lors de l'enfoncement de 3878 points. Cette figure met fin à toute anticipation haussière sur l'indice français. Le secteur financier dans son ensemble a été emporté par l'inquiétude sur l'état de la dette européenne : tout rebond des cours vers le gap baissier constituera une opportunité de vente pour le bureau DayByDay.
Les valeurs à suivre
GROUPE JEMINI
Groupe Jemini vient de lancer son nouveau site Internet "B to B" (http://www.jemini.fr) dédié à ses clients distributeurs : GSA, spécialistes du jouet, de l'équipement de la personne et de l'équipement de la maison, grands magasins, sites de e-commerce, spécialistes de la VPC, pharmacies, indique le groupe dans un communiqué. En accès public, le site présente le large catalogue de plus de 800 références du groupe.
PUBLICIS
Publicis annonce l'acquisition d'une participation majoritaire dans DPZ, l'une des principales agences de publicité du Brésil. Selon les termes de l'accord, Publicis prend immédiatement une participation de 70% dans la nouvelle agence et pourra accroître celle-ci à 100% d'ici deux à trois ans. DPZ conservera le même nom et restera une entité indépendante au sein de Publicis. L'agence reste placée sous le leadership des trois fondateurs, Roberto Duailibi, Francesc Petit et José Zaragoza, et le management de son CEO actuel Flavio Conti.
RENAULT
Le titre Renault a reculé de 3,53% à 37,81 euros lundi, alors que l'ensemble du secteur automobile est orienté à la baisse à la bourse de Paris. Le constructeur automobile a publié des chiffres de ventes pénalisés par une faible activité en Europe. Les investisseurs sont par ailleurs déçus par la révision à la baisse des prévisions du groupe concernant la croissance du marché automobile mondial en 2011. Renault a annoncé avoir vendu 1,4 million de véhicules dans le monde au premier semestre, en progression de 1,9%.
TECHNIP
Technip a remporté auprès de Solvay un contrat de service d'ingénierie portant sur la construction d'une nouvelle unité chimique à Taixing, dans la province chinoise du Jiangsu. L'unité utilisera la technologie innovante Epicerol brevetée par Solvay et produira 100 kilos-tonnes par an d'épichlorhydrine à partir de glycérine. Le centre opérationnel de Technip à Shanghai (Chine) réalisera ce contrat, qui devrait être achevé au second semestre 2013. Le groupe parapétrolier souligne que ce contrat marque une nouvelle étape dans sa longue collaboration avec Solvay.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice des prix à la consommation en France est en hausse de 0,1% en juin, comme en mai. Sur un an, il s'accroît de 2,1 % (+2,0 % en mai). L'indice des prix IPCH, qui permet la comparaison avec les autres pays de la zone euro, a progressé de 0,1% en juin et de 2,3% sur un an. Le consensus était de 0,1% pour juin et de 2,2% sur un an.
Les investisseurs attendent la balance des paiements de la France pour mai à 8h45. Aux Etats-Unis, les chiffres de la balance commerciale pour mai seront connus à 14h30 et le compte-rendu du conseil de politique monétaire de la Fed des 21 et 21 juin à 20 heures.
Ce matin, l'euro cote 1,3932 face au billet vert.
Hier à Paris
Le retournement à la baisse des marchés actions mondiaux, initié vendredi dernier, s'est accentué aujourd'hui dans d'importantes proportions. La baisse des indices s'explique principalement par un regain de craintes concernant la crise de la dette en zone euro, alors qu'aucune publication de chiffre économique n'est venu ponctuer la séance. Les investisseurs redoutent que la crise grecque ne s'étende par contagion à d'autres pays voisins. Les inquiétudes se focalisent sur l'Italie. Les indices CAC 40 et Eurotop 100 ont perdu respectivement 2,71% à 3 807,512 points et 1,44% à 2 2778,61 pts.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont confirmé leur nette baisse en seconde partie de séance. Comme en Europe, les indices ont souffert des craintes de contagion de la crise de la dette souveraine. Les investisseurs s'inquiètent désormais de la situation de l'Italie, la troisième économie de la zone euro. Les valeurs financières ont été particulièrement touchées. Toutes les valeurs de l'indice Dow Jones ont terminé dans le rouge. L'indice le plus connu de la place américaine a perdu 1,20% à 12 505,76 points tandis que le Nasdaq Composite a cédé 2% à 2802,62 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
BCE (Banque Centrale Européenne) : La Banque centrale européenne (BCE) se veut avant tout la gardienne de la stabilité des prix à moyen terme dans la zone euro (Belgique, Allemagne, Espagne, France, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Autriche, Portugal, Finlande, Grèce), afin de protéger le pouvoir d'achat et de contribuer à l'instauration d'un ENVIRONNEMENT économique favorable. La BCE et les banques centrales nationales des 12 pays de la zone euro constituent ce qu'on appelle l'Eurosystème. Les banques centrales des trois Etats de l'Union européenne n'ayant pas encore adopté l'euro (Danemark, Suède et Royaume-Uni) ne participent pas au processus de décision concernant la politique monétaire unique.
Organe de décision suprême de la BCE, le conseil des gouverneurs (composé des six membres du directoire de la BCE et des douze gouverneurs des banques centrales nationales de la zone euro) est habilité à fixer les taux d'intérêt auxquels les banques commerciales et autres établissements de crédit peuvent obtenir de la monnaie (c'est-à-dire de la liquidité). Ces établissements jouent le rôle de canal de transmission de la politique monétaire vers l'ensemble des agents économiques. Ainsi, le conseil des gouverneurs pilote indirectement les taux d'intérêt pratiqués dans l'ensemble de l'économie de la zone euro, notamment les taux des prêts accordés par les banques commerciales aux ménages et aux entreprises et les taux de rémunération des dépôts des épargnants.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.
ISM (indice) : L'ISM, l'association des directeurs d'achats américains (Institut for Supply Management, anciennement NAPM) publie, le premier jour ouvré de chaque mois, à 16h00 (heure de Paris), un rapport sur l'activité du secteur manufacturier d'après son enquête réalisée au cours du mois précédent auprès de responsables des achats de plus de 400 entreprises de 20 secteurs manufacturiers.
Le volet le plus attendu de ce "Report On Business" est l'indice composite Purchasing Managers Index (qui combine les indicateurs spécifiques du niveau des prises de commandes, de la production, de l'emploi, des livraisons et des stocks). Cet indice PMI s'avère un très bon indicateur avancé de l'économie. On considère qu'au-delà de 50 %, il signale une expansion du secteur manufacturier, et une contraction en deçà, et qu'un indice qui se maintient durablement sous les 42,7 % signale une contraction de l'ensemble de l'économie.