L'euro continuait de perdre du terrain face au dollar mardi, après être tombé à un plus bas depuis quatre mois, pâtissant des inquiétudes sur la capacité des responsables européens à gérer la crise grecque et à endiguer les risques de contagion, notamment à l'Italie.
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), la monnaie unique européenne valait 1,3999 dollar contre 1,4029 dollar la veille au soir à 21H00 GMT. La devise est tombée vers 07H50 GMT à 1,3837 dollar, un plus bas depuis le 11 mars.
L'euro reculait également face à la devise nippone à 111,34 yens contre 112,61 yens lundi soir, après être tombé vers 08H00 GMT à 109,58 yens, un niveau plus vu depuis le 17 mars.
Le dollar perdait du terrain face au yen à 79,51 yens contre 80,24 yens lundi soir. Il est descendu vers 08H00 GMT à 79,17 yens, un plus bas depuis le 18 mars.
"L'euro n'a en ce moment qu'une seule trajectoire face au dollar: toujours plus bas", commentaient les analystes de Commerzbank.
"La pression continue de s'accroître sur l'Italie et l'Espagne", considérées comme de possibles victimes d'un contagion de la crise de la dette, relevait Kathleen Brooks, de Forex.com.
Preuve de la défiance grandissante des investisseurs: les taux de rendement des obligations italiennes et espagnoles à 10 ans sont montés mardi à de nouveaux records depuis la création de l'euro.
"Vu les difficultés des responsables européens à prendre une décision sur la Grèce, le marché fait preuve de scepticisme sur leur capacité à trouver une solution pour l'Italie, si la situation venait à se détériorer" sensiblement, expliquait Commerzbank.
L'euro effaçait tout de même une partie de ses pertes, les cambistes se trouvant quelque peu rassurés par le succès d'une émission obligataire en Italie mardi.
Malgré une nette envolée des taux d'emprunt du pays sur le marché, le Trésor italien a réussi à placer tous ses titres alors que, selon les analystes, les investisseurs s'attendaient à un échec de cette émission.
La Grèce restait cependant la principale inquiétude du marché, alors que "persistent la paralysie politique et la mésentente entre les responsables européens sur la façon de régler la crise des dettes souveraines", notait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
Les ministres des Finances de la zone euro, réunis lundi soir à Bruxelles pour discuter d'un nouveau plan d'aide à la Grèce, n'ont pas réussi à rassurer les marchés, butant toujours sur les modalités d'une participation des créanciers privés de la Grèce à un éventuel deuxième plan d'aide.
De plus, les ministres "semblent toujours penser, du moins officiellement, que la Grèce va parvenir à rembourser intégralement ses dettes, un optimisme que les marchés interprètent de plus en plus comme un signe d'impuissance" des responsables face à la crise, estimait Commerzbank.
Vers 16H00 GMT, la devise helvétique, valeur refuge, montait face à la monnaie unique européenne, à 1,1665 franc suisse pour un euro, après être grimpée à 1,1553 franc, un nouveau sommet inédit. La devise grimpait face au billet vert à 0,8331 franc suisse pour un dollar.
La livre britannique progressait face à l'euro à 87,85 pence, comme face au billet vert à 1,5940 dollar pour une livre.
L'once d'or a fini à 1.550,50 dollars au fixing du soir contre 1.555,50 dollars lundi.
La monnaie chinoise a terminé à 6,4721 yuans pour un dollar contre 6,4671 yuans lundi.
Cours de mardi Cours de lundi 16H00 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,3999 1,4029 EUR/JPY 111,34 112,61 EUR/CHF 1,1665 1,1723 EUR/GBP 0,8785 0,8820 USD/JPY 79,51 80,24 USD/CHF 0,8331 0,8355 GBP/USD 1,5940 1,5905