Les marchés européens s'apprêtent à prolonger leur mouvement de baisse. Ce matin, les places asiatiques sont en repli. Les investisseurs pourraient limiter leurs initiatives en attendant les résultats d'Alcoa ce soir. La saison de publication des résultats du deuxième trimestre sera officiellement lancée. La crise de dette souveraine reste dans tous les esprits. Les principaux responsables économiques européens se rassemblent aujourd'hui à Bruxelles à propos du deuxième plan d'aide à la Grèce. A Paris, les investisseurs s'intéresseront à la cession par Sanofi de son activité de dermatologie.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau DayByDay note la formation d'un marubozu noir (bougie baissière avec une ouverture vers les plus hauts et une clôture sur les plus bas) provoquant une nouvelle jambe de correction nette. Ce retour de l'indice CAC 40 ne remet pas en cause l'impulsion démarrée à 3773 points puisque seul l'enfoncement de 3878 points constituerait un franc signal baissier. Par conséquent, le bureau DayByDay conserve son biais haussier.
Les valeurs à suivre
FAIVELEY
Faiveley a fini vendredi en repli de 3,67% à 66,32 euros. Il a été entraîné à la baisse par l'avertissement sur résultat du groupe allemand Vossloh, qui fabrique également des équipements ferroviaires. Celui-ci a expliqué ce profit warning principalement par des retards significatifs dans l'installation de produits destinés aux trains à grande vitesse en Chine; le changement à la tête du ministre des chemins de fer ayant retardé certains projets.
PAGESJAUNES
PagesJaunes a cédé 6,45% à 5,80 euros la semaine dernière après avoir lancé un avertissement sur ses résultats 2011. Le spécialiste de la communication locale a justifié ce profit warning par les mouvements sociaux au sein de la force de vente qui ont affecté son activité commerciale en juin. Ceux-ci sont la conséquence de la mise en place d'un projet de réorganisation commerciale qui permettra «notamment la spécialisation d'une partie de la force de vente sur certains secteurs d'activité et une relation continue tout au long de l'année avec ses clients annonceurs à travers différents canaux».
SANOFI
Sanofi a annoncé la « cession stratégique » de Dermik, son activité en dermatologie, au canadien Valeant Pharmaceuticals, pour un montant total en numéraire de 425 millions de dollars. Le groupe pharmaceutique explique avoir décidé de céder son activité dermatologie pour mieux se concentrer sur ses « plateformes de croissance ». Cette opération comprend l'ensemble des actifs de Dermik, à savoir son activité thérapeutique et esthétique aux tats-Unis et au Canada, ainsi que son activité d'esthétique au niveau mondial, qui a enregistré un chiffre d'affaires de 206 millions de dollars en 2010.
VISION IT
Vision IT a annoncé que la croissance à deux chiffres de ses ventes ne devrait pas s'accompagner d'une progression des résultats en 2011. « En effet, la rentabilité de la structure hollandaise a été fortement impactée au premier semestre par un démarrage beaucoup plus lent que prévu de l'activité de Cloud Computing », a expliqué le groupe de conseil en informatique. Celui-ci a décidé de mettre en place immédiatement une restructuration drastique de l'activité de cette filiale afin de ne pas pénaliser la rentabilité à moyen terme du groupe.
Les chiffres macroéconomiques
Aucune publication économique d'importance n'est attendue.
Ce matin, l'euro cote 1,4195 face au billet vert.
Vendredi à Paris
Le rebond enregistré jeudi sur les marchés actions européens a été de courte durée : les indices sont brusquement repartis à la baisse ce vendredi. La rechute des marchés s'explique essentiellement par les chiffres de l'emploi aux Etats-Unis. En effet, l'économie américaine a créé 18 000 emplois non-agricoles seulement au mois de juin contre un chiffre de 90 000 attendu par les économistes. De plus, le solde de mai a été revu à la baisse, passant à 25 000 contre 54 000 en première estimation. Le CAC 40 a reculé de 1,67% à 3 913,55 points, soit un recul hebdomadaire de 2,34%.
Vendredi à Wall Street
Les marchés américains ont fini en baisse vendredi, pénalisés par les mauvais chiffres de l'emploi. Seulement 18 000 postes ont été créés en juin contre 90 000 attendus. De plus, le taux de chômage a progressé de 0,1 point à 9,2%, au plus haut depuis décembre dernier. Ces chiffres ont été d'autant plus mal accueillis que l'enquête ADP sur l'emploi, publié la veille, était ressortie bien meilleure que prévu. L'indice Dow Jones a perdu 0,49% à 12 657,20 points, tandis que le Nasdaq Composite a cédé 0,45% à 2859,81 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
BCE (Banque Centrale Européenne) : La Banque centrale européenne (BCE) se veut avant tout la gardienne de la stabilité des prix à moyen terme dans la zone euro (Belgique, Allemagne, Espagne, France, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Autriche, Portugal, Finlande, Grèce), afin de protéger le pouvoir d'achat et de contribuer à l'instauration d'un ENVIRONNEMENT économique favorable. La BCE et les banques centrales nationales des 12 pays de la zone euro constituent ce qu'on appelle l'Eurosystème. Les banques centrales des trois Etats de l'Union européenne n'ayant pas encore adopté l'euro (Danemark, Suède et Royaume-Uni) ne participent pas au processus de décision concernant la politique monétaire unique.
Organe de décision suprême de la BCE, le conseil des gouverneurs (composé des six membres du directoire de la BCE et des douze gouverneurs des banques centrales nationales de la zone euro) est habilité à fixer les taux d'intérêt auxquels les banques commerciales et autres établissements de crédit peuvent obtenir de la monnaie (c'est-à-dire de la liquidité). Ces établissements jouent le rôle de canal de transmission de la politique monétaire vers l'ensemble des agents économiques. Ainsi, le conseil des gouverneurs pilote indirectement les taux d'intérêt pratiqués dans l'ensemble de l'économie de la zone euro, notamment les taux des prêts accordés par les banques commerciales aux ménages et aux entreprises et les taux de rémunération des dépôts des épargnants.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.
ISM (indice) : L'ISM, l'association des directeurs d'achats américains (Institut for Supply Management, anciennement NAPM) publie, le premier jour ouvré de chaque mois, à 16h00 (heure de Paris), un rapport sur l'activité du secteur manufacturier d'après son enquête réalisée au cours du mois précédent auprès de responsables des achats de plus de 400 entreprises de 20 secteurs manufacturiers.
Le volet le plus attendu de ce "Report On Business" est l'indice composite Purchasing Managers Index (qui combine les indicateurs spécifiques du niveau des prises de commandes, de la production, de l'emploi, des livraisons et des stocks). Cet indice PMI s'avère un très bon indicateur avancé de l'économie. On considère qu'au-delà de 50 %, il signale une expansion du secteur manufacturier, et une contraction en deçà, et qu'un indice qui se maintient durablement sous les 42,7 % signale une contraction de l'ensemble de l'économie.