La Bourse de New York, refroidie par la mauvaise santé du marché de l'emploi américain, compte sur les résultats de sociétés pour lui redonner un second souffle à partir de la semaine prochaine.
Sur la semaine écoulée, l'indice phare de Wall Street, le Dow Jones, a progressé de 0,59%, terminant vendredi à 12.657,20 points.
Le Nasdaq, à dominante technologique, a gagné 1,55% à 2.859,81 points et l'indice élargi Standard & Poor's 500 0,31% à 1.343,80 points.
De retour d'un week-end prolongé par la fête nationale américaine lundi, les investisseurs ont suivi la tendance impulsée lors de la dernière semaine de juin, lors de laquelle le Dow Jones avait signé sa meilleure performance en deux ans (+5,4%).
"Vu l'évolution du marché, les gens se sont sentis presque obligés d'acheter des actions", rapporte Michael James, de Wedbush Morgan Securities.
Mais la tendance s'est inversée vendredi avec la publication des statistiques mensuelles de l'emploi et du chômage aux Etats-Unis. Non seulement les 18.000 créations nettes d'emplois du mois de juin sont négligeables par rapport aux espoirs des analystes, mais le taux de chômage est remonté à 9,2%.
Les indices de Wall Street ont alors battu en retraite, sans pour autant effacer leurs gains du début de semaine.
"La tendance du marché reste à la hausse. C'est une correction qui était nécessaire, mais à mon avis le potentiel de baisse est faible", estime Michael James.
"Je pense que les publications de la saison des résultats du deuxième trimestre, qui commence la semaine prochaine, seront suffisamment bonnes pour entraîner le marché à la hausse dans les semaines à venir", poursuit-il.
Comme toujours, le géant de l'aluminium Alcoa donnera lundi le coup d'envoi de la période, pendant laquelle les groupes américains cotés dévoileront leurs performances sur le deuxième trimestre et livreront leur vision des mois à venir.
Suivront, jeudi, la banque JPMorgan Chase et le géant internet Google, puis vendredi la banque Citigroup et le fabricant de jouets Mattel.
"Les sociétés ont été assez prudentes dans leurs prévisions pour ce trimestre: il était clair qu'il serait marqué par une faible croissance, à cause des perturbations dans la chaîne d'approvisionnement (dues au séisme au Japon, ndlr), des prix élevés de l'essence, de la crise de la dette en zone euro. Il y avait beaucoup de facteurs négatifs qui semblent désormais derrière nous", explique Marc Pado, de Cantor Fitzgerald.
"On entend beaucoup de dirigeants d'entreprises dire qu'ils voient leurs activités se reprendre un peu", relève-t-il.
L'analyste s'attend donc à des révisions à la hausse des prévisions de résultats pour les trimestres à venir, ce qui "sera positif pour le marché".
Du côté macroéconomique aussi la semaine sera chargée, avec plusieurs chiffres mesurant l'inflation pour juin: les prix à l'importation mercredi, à la production jeudi et à la consommation vendredi.
Côté consommation, les investisseurs surveilleront les ventes de détail jeudi et l'indice de confiance du consommateur mesuré par l'Université du Michigan vendredi.
Autres indicateurs attendus: les chiffres de la balance commerciale (lundi) et les minutes de la dernière réunion de la banque centrale américaine (mardi).